Un « trio » qui bloque l’éradication de la contrefaçon des œuvres musicales à Butembo (Serge FURY)
La lutte contre la contrefaçon des œuvres musicales reste un combat difficile malgré l’engagement des artistes musiciens à mettre fin à cette pratique en ville de Butembo. La contrefaçon des œuvres musicales se passe par la vente des musiques dans les publiphones. Les frais collectés auprès des tenanciers des cabines de téléchargement seraient partagés entre la mairie, quelques artistes musiciens et le Tribunal de Grande Instance.
Dans une interview accordée à Radio Moto Butembo-Beni ce mercredi 26 juin, le coordonateur du collectif des associations des artistes, COASSAR, note que les mêmes qui devraient combattre la contrefaçon, l’encouragent d’une autre manière.
Serge FURY NDALIKO indique que le service urbain de culture et arts en connivence avec certaines associations privées commençaient à percevoir des taxes auprès des tenanciers des cabines de téléchargement.
« Dans les tractations que nous faisions, l’association de cabines de « télé-chargeurs » avait accepté et compris qu’elle devait plutôt travailler avec nous les artistes. Malheureusement, je dois dire les choses telles qu’elles sont, c’est l’autorité en place qui a torpillé les choses. De notre coté, nous sommes encore au niveau de la lutte. Et on a compris qu’il ya vraiment un grand réseau dans lequel se retrouve l’autorité de la place qui ne veut pas que cette chose se fasse. Puisque si elle se faisait, il y a beaucoup de leur intérêt qu’ils vont perdre », a-t-il dénoncé.
Même jusqu’aujourd’hui le coordonateur du COASSAR n’est pas d’accord avec le partage de frais collectés auprès des tenanciers des cabines de téléchargement.
En fait, certains percepteurs ont chuchoté à notre reporter que l’argent perçu est partagé entre la mairie, quelques artistes musiciens et le Tribunal de Grande Instance. Encore Serge FURY NDALIKO pense que c’est ce trio qui tue l’art musical en ville de Butembo.
« C’est exactement ce que nous on avait refusé. Et l’autorité en place a voulu nous imposer ça. Ils ont trouvé quelques artistes à mettre dans cette histoire là. Nous nous disons, nous sommes j à notre position. On ne marchera pas dans cette histoire tant que c’est pour tuer notre métier et nous avec. Nous préférons rester dans la clochardise comme nous le sommes aujourd’hui tant qu’ils ne comprendront pas que c’est eux qui sont en train de tuer notre métier », a-t-il ajouté.
La contrefaçon des œuvres musicales se passe par la vente des musiques dans les publiphones. Une chanson coûte au moins cinquante francs congolais.