Butembo : la marche de LAMUKA étouffée et les manifestants contraints à se mettre par terre

Aucune activité officielle n’a été organisée à l’occasion de ce 59ième  anniversaire de l’indépendance de la République Démocratique du Congo. A Butembo les militants de Lamuka ont fini de participer à la première messe d’action de grâce pour la paix en RDC et ont souhaité descendre dans les rues juste au sortir de la cathédrale. A quelques instants de l’entame, leur manifestation a été étouffée par la police.

Pour matérialiser l’appel des autorités de la RDC, le Chef de l’Etat et ses services spécialisés ont interdit toutes les manifestations du genre politique telle celle que prévoyait les militants de la Coalition LAMUKA.

La mesure a semblé être respectée dans certaines entités, mais pas dans d’autres.

A Butembo, notamment, après que les militants de Lamuka ont fini de participer à la première messe d’action de grâce pour la paix en RDC, ils ont souhaité descendre dans les rues. A quelques instants de l’entame, leur manifestation a été étouffée par la police.

Au niveau de l’auditorat militaire détachement de Butembo, les éléments de l’ordre leur ont ravi des calicots et pancartes qu’ils tenaient à la main avant de les obliger de se mettre par terre pour justifier pourquoi ils sont allés à l’encore de la mesure de l’autorité de l’Etat.  

En réagissant à cette répression policière, Reagan KATAHOMBA, membre du MS allié de Lamuka a dénoncé un assassinat, non seulement de l’opposition, mais aussi de la démocratie.

« Dans un pays purement démocratique comme le notre, cela ne pouvait pas se faire. Parce que nous n’avons commis aucune infraction. Je dis, aucune infraction. Mais subitement on voit la police venir, commencer à brutaliser les militants, sans qu’il ny ait aucune erreur, aucune infraction. Et donc, nous le déplorons et nous appelons la police au professionnalisme… Nous on était en train de rentrer de l’Eglise et curieusement on trouve une foule nous faire asseoir par terre. C’est tout ce que nous déplorons », a lancé le porte parole du MS.

Un contexte particulier à Butembo

A la police l’on répond que ce n’était que l’exécution de la mesure de l’autorité de l’Etat qui ne devrait être foulée au pied par personne. Une occasion pour la police de reconnaitre que cette manifestation n’avait pas sa raison d’être, puisque, a-t-elle dit à RMBB, la crainte au niveau local notamment était d’être surprise de l’infiltration de l’ennemi en ville, Butembo étant sous menace sécuritaire. Un peu plus tard, la police a remis tout ce qu’elle a ravi à qui de droit. Les manifestants de ce dimanche pensent avoir fait l’essentiel.

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