Beni/Mangina : la société civile dénonce la lenteur dans l’instruction du dossier des policiers accusés d’extorsion
La lenteur observée dans l’instruction du dossier des policiers accusés d’extorsion et violations des droits de l’homme lors des patrouilles nocturnes en commune de Mangina inquiète la société civile locale. Elle regrette que les incriminés continuent de circuler en électron libre et tête haute dans l’entité. En outre, la société civile de Mangina veut l’indépendance de la justice lors de l’instruction du dossier des incriminés.
Quelques jours seulement après qu’une délégation de l’auditorat militaire près le tribunal de garnison de Beni-Butembo est arrivée à Mangina, municipalité du territoire de Beni, afin de s’imprégner des tracasseries militaires dénoncées par la société civile et entretenue par certains éléments de la PNC lors des patrouilles nocturnes, la société civile demande l’accélération dans l’instruction du dossier et que justice soit faite pour mettre la main sur les incriminés. Freddy MBAYAHI, vice président et porte-parole de la structure citoyenne plaide pour que les victimes soient remis dans leurs droits.
« Nous en tant que population de Mangina, nous en tant que société civile, nous sommes en train de demander de bien poursuivre le dossier. Qu’il n y ait pas trafic d’influence pour vouloir influencer la justice. Elle doit être indépendante parce que les victimes demandent réparation pour les dégâts commis. Voila pourquoi le dossier doit évoluer vite et qu’il y ait des condamnés par rapport à cela parce qu’il y a des faits palpables », a-t-il plaidé.
Celui-ci affirme avoir été en contact avec le magistrat instructeur du dossier.
« Nous avons été en contact avec le magistrat de l’auditorat militaire garnison de Beni qui est en train d’instruire le dossier. Nous sommes en train de poursuivre le dossier. Et donc, nous ne voulons pas des ingérences dans ce dossier. Nous voulons que tout soit mis au clair », a-t-il ajouté.
En fait, la société civile avait dénoncé les dérapages orchestrés lors des patrouilles nocturnes par les éléments de l’ordre et avait saisi la justice militaire pour que les auteurs soient jugés et condamnés.