Vitshumbi : de la pêche illicite à la baisse de la production halieutique sur le lac Edouard

La conséquence de la pêche illicite sur le Lac Edouard c’est la baisse de la production halieutique presque de moitié à moins de dix ans, coté Congolais. La production des pêcheurs individuels et les statistiques du service de l’agriculture, pêche et élevage à Vitshumbi sont très éloquentes à ce sujet. Et l’utilisation des filets prohibés est mise en cause dans cette baisse de la production du poisson sur le lac Edouard.

 « Nous avons attrapé 22 tilapias. Nous n’attrapons plus des quantités suffisantes de poissons à cause des souillures sur le lac. Ceux qui souillent le lac sont des voisins qui vivent tout autour du lac et qui font la pêche illicite », témoigne un pêcheur rencontré, ce jeudi 16 août, à côté de sa pirogue après avoir veillé toute la nuit.

Les voisins qui souillent le lac sont ceux là qui utilisent les filets prohibés, comme l’indique cet autre pêcheur croisé de l’autre côté du lac.

« Avant, on pouvait attraper plusieurs poissons. Mais aujourd’hui la production a baissé à cause de l’utilisation de certains filets tels que les filets électriques. Voilà ce qui limite la productivité du lac. Sinon, on attraperait plus de poissons », a insinué  PALUKU TSHAPA.

Des statistiques alarmantes

Les statistiques livrées par les services de l’agriculture, pêche et élevage à Vitshumbi sont très éloquentes quant à ce. La production du poisson sur le lac Edouard côté congolais a baissé de près de la moitié à moins de  10 ans. Ingénieur PASCAL MBAKULA, coordonateur du service de pêche et élevage dans la station de Vitshumbi fait la comparaison entre 2010 et 2018.

« Au cours de l’année 2010, on avait enregistré, pour les tilapias seulement, 717 tonnes, comparativement à l’année 2018, pour les tilapias on a réalisé 165 tonnes. On prend par exemple les espèces de bagris. Nous avons réalisé 850 tonnes. A 2018, nous avons réalisé seulement 465 tonnes. Pour les protoptères, à 2010nous avons réalisé 33 tonnes. Et à 2018, nous avons réalisé rien que 223 tonnes », a-t-il restitué.

Pour lui, des sacrifices énormes sont entrain d’être consentis par différents intervenants pour décourager cette pêche illicite. Mais ils se buttent à différentes difficultés liées à l’insécurité.

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