Beni : les pygmées, un peuple aux conditions de vie déplorables à Mabasele

Le peuple autochtone pygmée en refuge dans le camp des déplacés de Mabasele situé à l’école primaire Mwangaza  en commune de Oïcha dans le territoire de Beni vit sans assistance.

Dormir à la belle étoile, passer des journées sans trouver de quoi vivre, être inquiétés par des incursions, ces jours-ci, à côté de leur camp. Voilà des faits qui les rendent plus vulnérables.

Au cours d’un entretien avec notre confrère Janvier Kombi de Radio Moto Oïcha, en marge de la journée dédié au peuple autochtone le 09 août 2019, certains membres de la communauté pygmée ont appelé à une assistance multidimensionnelle.

L’insécurité doublée de la famine

Selon leurs propos, ils nécessitent, premièrement, la sécurité à Tenambo et dans d’autres milieux de provenance afin qu’ils les regagnent. En second lieu et en attendant le rétablissement de la sécurité, ils disent avoir besoin d’un camp confortable d’asile, des vivres et non-vivres pour leurs familles, des familles dont certains membres sont devenus morbides.

« C’est vraiment compliqué. Nous n’avons nulle part où aller. Qu’il pleuve ou non, nous restons toujours à l’extérieur. Nous sommes chassés, même à coté des toilettes. Nous craignons les égorgeurs. Si nous n’allons pas mendier chez le voisin à Mabasele, nous ne trouvons pas à manger. Nous vivons seulement de l’eau », s’indiqué ce pygmée.  

La plupart de ceux qui sont tombés malades souffrent des maladies hydriques, dont la diarrhée.

Dans leurs milieux d’origine, le peuple pygmée vivait de la cueillette et de la chasse. Par ailleurs, il commençait à entreprendre les activités champêtres. Mais l’insécurité ne leur a pas permis que ces activités connaissent un élan.

Bien plus, à l’avènement de la maladie à virus Ebola, l’équipe de réponse à la maladie a exigé que les pygmées arrêtent la chasse qui leur fait risquer de contracter la maladie à virus Ebola, une fois leur gibier est vecteur du virus mortel.

Notons que les pygmées sont historiquement connus comme les premiers occupants de la RDC. En RDC, à part le Nord-Kivu et l’Ituri, les pygmées se retrouvent aussi au Katanga démembré. Cette communauté est aussi dans d’autres pays d’Afrique comme la République du Congo, le Rwanda et la République du Gabon, mais sous une autre appellation.

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