Nord-Kivu : des répercussions du blocage de la route Butembo-Manguredjipa sur les axes secondaires

Après le blocage total du tronçon routier Butembo-Manguredjipa, les axes secondaires le deviennent presque. Ce, de suite à l’impraticabilité. Pour atteindre Butembo, les usagers des engins motorisés sont obligés de prendre la route de Manguredjipa-Katanga-Muhangi-Musingiri dans le territoire de Lubero. D’autres empruntent la piste Kaheku-Masoya-Butuhe.

Abordés par Radio Moto Butembo-Beni à Musingiri ce mardi 17 septembre 2019, les usagers de ces deux axes ont décrié un déplacement difficile lié à cette impraticabilité. Nos sources indiquent que ces axes sont parsemés des bourbiers et des érosions qui bloquent le passage.

« Nous sommes en train de nous débrouiller. C’est toi-même qui te trouve un moyen de traverser. Aucun entretien comme si personne n’avait la charge de s’en occuper. Tu veux passer, alors là tu trouves un moyen. Avant de commencer le voyage, tu prends avec toi la bêche et autres matériels. Les barrières, on s’en fout parce qu’on sait qu’elles existent mais ne nous aident à rien », a expliqué ce voyageur.

Le percepteur commis au péage route de MUSINGIRI a commenté que le délabrement de certains axes est dû à la pluie qui s’abat régulièrement dans la région. KAMBALE KIVUKUTU se désole aussi du comportement des chauffeurs des camions qui creusent volontairement des trous sur la route. Il regrette qu’après passage, les chauffeurs ne pensent pas à boucher le trou qu’ils ont eux-mêmes forés.

« Ceux qui créent les trous sur la route, ce sont les conducteurs des véhicules qui par la suite s’en foutent après avoir traversé. Et puis ils passent la nuit après que nous partions des barrières… Il y a alors là des tiraillements entre nous et les chauffeurs. Nous on quitte la route à 18heures et eux traversent vers 21h, 00h… Nous estimons que c’est une malignité de la part des chauffeurs qui escroquent aussi leurs patrons », a lancé  KAMBALE KIVUKUTU, un percepteur d’impôt.

En tout cas, les paysans ayant des champs dans cette région ont du mal à évacuer leurs produits agricoles. Pour le moment, les revenus de leurs champs pourrissent, soit au champ, soit dans les camions pendant des longues tentatives d’évacuation des produits vers les centres urbains.

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