Beni: 1 garçon de 7 ans tué et 2 blessés dans une incursion rebelle à Oïcha

Encore une incursion rebelle des assaillants présumés de l’ADF a été rapportée la nuit de mercredi 13 à ce jeudi 14 novembre 2019, sur avenue Kabandoke de la commune de Oïcha. Deux personnes ont été blessées par armes blanches. Un garçon de 7 ans est mort, raconte une fille, rescapée du drame.

« Ils m’ont posé la question de savoir où se situerait le camp militaire. Je leur ai indiqué l’endroit où  les soldats de dorment plus… Nombreux autres sont alors arrivés et ont commandé de charger les armes. Ils m’ont tenue fort la main pendant qu’ils crépitaient les balles. Celui qui tenait fort la main a aussi suivi le rythme ; une occasion pour moi de m’échapper », a témoigné cette jeune rescapée.

Le Chef d’avenue  Kabandoke témoigne également du même fait. Il appelle à la vigilance de tous, que l’on soit militaire, policier ou civil.

La société civile du territoire de Beni condamne ce énième cas d’incursion. Pour Noella KATONGERWAKI, présidente de la structure, l’armée devrait faire montre qu’elle veut anéantir les groupes armés à Beni. Elle appelle ainsi la population à avoir confiance aux FARDC.

« Ce sont les FARDC qui sont notre armée que nous avons. Vraiment je dis à la population d’être calme. Vraiment, nous allons conquérir ; aussi nous sommes en train de faire le suivi par rapport à ces attaques. Nous savons que nous sommes en train de subir les ADF, mais ils ne sont pas plus forts que les FARDC. », a-t-elle consolé.

4 incursions en une semaine

En l’espace d’une semaine, le Nord-Est du territoire de Beni vient de connaitre 4 incursions rebelles imputées aux assaillants présumés de l’ADF opérant avec fusils et armes blanches. Les villages ayant été attaqués sont Kokola, Eringeti, Maimoya et Mambanike II ainsi que un ménage sur avenue Kabandoke en commune de Oïcha.

Conséquence, au moins 20 personnes ont péri, d’autres blessées, des biens ont été pillés, des maisons détruites et la population s’est déplacée vers des milieux supposés sécurisés.

Cette résurgence d’exactions rebelles amène la société civile à remettre un peu en cause les opérations militaires amorcées à Beni depuis le 30 octobre 2019. Toutefois, si ce n’est que le début, la population estime que, dans la suite, l’armée travaillera mieux à la satisfaction de tous.

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