Massacres à Beni : plus de 2 enseignants et une dizaine d’élèves tués à moins de 2 semaines

Dans les massacres des civils en répétition dans la région de Beni, le monde de l’éducation n’est pas  épargné par les carnages attribués  aux rebelles de l’ADF. Le syndicat des enseignants du Congo, Syeco Territoire de Beni indique avoir perdu au moins deux enseignants, une dizaine d’élèves et leurs parents à moins de deux semaines.

La question a été débattue ce dimanche 17 novembre, à Oïcha, chef-lieu du territoire de Beni au cours d’une réunion extraordinaire d’évaluation de la situation sécuritaire sur l’axe Mavivi-Eringeti-Kainama. La rencontre a été convoquée par le SYECO. Les enseignants se disent  inquiets et veulent échanger en face avec le commandant des opérations Sokola 1 pour peaufiner de nouvelles stratégies de protection du personnel enseignant, des élèves et des établissements scolaires qu’ils considèrent exposés à la menace rebelle.

En tout cas, le commandement des opérations Sokola1 a jusque samedi prochain pour convoquer  des assises  d’évaluation des opérations militaires en  cours, insistent les enseignants de Beni Territoire. Ils  souhaitent que les opérations s’élargissent jusqu’à l’Ouest de la route nationale No4. Dans le cas contraire,  Mwami Bulemo Pascal, président du Syeco ajoute que des grandes décisions susceptibles d’impacter négativement  sur le déroulement des activités scolaires  seront prises à la fin de la semaine en cours.

« Les enseignants viennent de constater la situation sécuritaire est devenue très dangereuse. Il sera compliqué de dispenser les cours. Ils souhaitent qu’il soit organisé une réunion d’urgence entre les enseignants et le commandant des opérations Sokola I pour nous faire une évaluation du parcours des opérations.  Il est important de mettre en place un dispositif sécuritaire pour les établissements scolaires. Nous craignons que cette situation qui se passe la nuit puisse aussi se manifester la journée. C’est ainsi qu’on demande aux autorités de voir comment sécuriser la population », ont recommandé les enseignants.

Pour rappel, la collectivité-secteur de Beni-Mbau est secouée par l’activisme des rebelles de l’ADF qui massacrent les civiles depuis le déclanchement par les forces armées de la RDC  des opérations de les traquer. Dans la nuit de dimanche à  lundi 18 novembre 2019, au moins 5 civils ont été tués au quartier PAKANZA à OICHA par ces rebelles, ce qui porte à une cinquantaine de civils péris par l’épée des ADF depuis le 31 octobre dernier dans 5 différentes agglomérations du Territoire de Beni.

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