Butembo : la société civile soutient la lutte de la population contre l’insécurité

La société civile coordination urbaine de Butembo sort de son silence face aux différentes manifestations des civiles de Beni ville et  territoire ainsi que de la ville de Butembo. Dans une déclaration rendue publique ce dimanche 8 décembre 2019, la société civile  soutient les manifestants qui revendiquent leurs droits mais condamne les dérapages qui s’y sont invités.

« En appelant la population à maintenir sa pression de réclamer la paix et la sécurité, qui du reste ne sont pas une faveur mais un droit inaliénable, la coordination urbaine de la société civile de Butembo condamne les décès par fusillade d’une dizaine de manifestants à Beni et à Butembo et le lynchage des agents de l’ordre. Elle déplore également le comportement de certains jeunes qui se sont livrés à des actes criminels d’incendie des immeubles publiques, bureau des quartiers Mukuna, Kimbulu et Wayene à Butembo, l’office du maire de Beni, l’installation de la Monusco à Beni, le bureau d’un commissariat de la PNC à Beni… », a condamné maitre CATHY FURAHA.

La société civile regrette que certaines autorités politico administratives, militaires et civiles ainsi que la communauté chacun à ce qui le concerne semblent ne plus prendre ses responsabilités en observant passivement les dérapages observés dans les manifestations populaires.

« Nous sommes en train de regretter que nous ne voyons pas l’autorité s’impliquer effectivement pour essayer d’exiger que des tels actes puissent s’arrêter. Depuis que ça a commencé, on n’a pas vu par exemple la police se mettre à mettre ces gens hors d’état de nuire. Nous n’avons pas vu monsieur le maire de Butembo prendre un message, à moins que c’est passé à la radio et que je n’ai pas suivi. Même chose pour les parents. Et donc nous sommes en train d’abandonner les responsabilités chacun à son niveau », s’est-elle désolée.

Au finish, la société civile encourage le gouvernement, l’armée et la MONUSCO à conjuguer ensemble pour arrêter les massacres des civiles dans l’Est de la RDC.

Dans un autre registre, la société civile du Nord-Kivu appelle la population à réunir des preuves pouvant servir à la CPI d’établir la responsabilité des uns et des autres dans  les massacres de Beni ville et territoire qu’elle qualifie de génocide.

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