RDC : Difficiles conditions de travail des services de la Mairie de Beni

Près d’un mois après l’incendie de l’hôtel de ville de Beni par une foule en colère, aucun signe de réhabilitation de l’édifice public n’est perçu. Les agents et fonctionnaires de l’Etat travaillent dans des conditions difficiles dans la résidence officielle du maire de Beni.
Selon Claude NZIMOTO, Chef ad interim de l’administration publique, un rapport circonstancié est en cours d’atteindre sa hiérarchie afin d’obtenir des moyens pour la confection d’un nouveau bâtiment devant abriter les services du Maire de Beni. Claude NZIMOTO qualifie le bâtiment détruit de musée qui rappelait l’époque des colons. Tout doit alors se moderniser, lance-t-il à RMBB.
« Le maire de ville travaille avec son adjoint et ses services de secrétariat et de comptabilité à la résidence officielle du maire. Les services ne sont pas suspendus. Nous attendons parvenir le rapport circonstancié à la hiérarchie. Nous travaillons dans des conditions difficiles. Nous n’avons pas de chaises, de tables et presque tout. Tout a été incendié. Nous nous débrouillons pour travailler », a-t-il mentionné.
Pour rappel, c’est le lundi 25 novembre 2019, que le bureau de la mairie de Beni a été incendié. C’était dans la circonstance des manifestations contre l’insécurité et pour le départ de la Monusco de la RDC, “faute de son implication active dans la restauration de la paix”.
Ce même jour, plusieurs édifices à la base de la Monusco de Beni-Boikene avaient été détruits et deux véhicules UN caillassés puis brûlés. Des dizaines de jeunes, présumés auteurs de ces actes croupissent en la prison centrale de Beni-Kangbayi en attendant leur jugement. Au cours des manifestations de ce même 25 novembre 2019, 5 personnes avaient perdu la vie, dont trois civils, un policier.