Nord-Kivu : 4 attaques en l’espace de 4 jours à Beni Territoire
24 heures après une incursion ayant couté la vie à 2 civils au quartier Mabasele de la commune de Oïcha, Chef-lieu du territoire de Beni, encore les habitants de cette municipalité se sont réveillés sous le crépitement des coups de feu, ce vendredi 24 janvier 2020. C’est la quatrième attaque en l’espace de 4 jours.
En effet, les FARDC ont affronté des rebelles présumés maï-maï dans le même quartier. Près de 30 assaillants voulaient réaliser un assaut sur deux camps militaires. Des sources civiles parlent des heurts qui ont duré plusieurs heures, jusque tard l’avant-midi de ce vendredi.
Dans un camp militaire, des cabanes et des effets militaires ont été incendiés. Un soldat est aussi tombé sur le champ. Un milicien a été capturé, à en croire le bilan présenté, ce même vendredi par le commandement des opérations SOKOLA I.
Il s’agit là d’une quatrième attaque en l’espace de 4 jours. Mardi, la localité de Kokola s’est vidée de ses occupants craignant des affres d’une attaque rebelle. Mercredi, Mayimoya a perdu au moins 9 de ses habitants. Là même, une dizaine d’autres civils ont été pris en otage et des animaux de la basse cour ont été emportés par des assaillants. Après quoi, Mabasele et la commune entière de Oïcha ont été visés, respectivement jeudi et vendredi.
Une situation de quoi la société civile de Oïcha souhaite l’interpellation des FARDC en opération dans l’entité. La société civile de Oïcha exige, dans ce cadre, l’arrestation des responsables de l’armée de RDC basés au Chef-lieu du territoire de Beni. Pour le président de cette structure citoyenne, il est anormal que l’ennemi réalise une incursion dans un périmètre bien surveillé par les éléments des FARDC.
Notons que dans son évaluation, le CEPADHO compte plus de 250 personnes tuées à Beni, depuis le 30 octobre 2019, date de lancement des opérations dites de grande envergure contre des groupes armés au Grand Nord de la province du Nord-Kivu.