Beni : les enseignants du SYECO entrent en grève

Ping-pong, ce mercredi 29 janvier 2020, entre la coordination urbaine de la société civile de Beni et le syndicat des enseignants du Congo, SYECO BENI. C’était sur la divergence de vues par rapport à la prise en charge par l’Etat des enseignants NU au moment où l’Etat appelle les parents à assurer cette charge. Incompréhension ayant été à la base d’une paralysie des activités scolaires en ville de Beni.
Tout est parti d’une incompréhension entre la coordination urbaine de la société civile et le syndicat des enseignants du Congo, SYECO Beni. Les enseignants très fâchés ont décidé d’entrer en grève.
« Puisque nous sommes menacés d’une part par notre propre société civile qui nous demande même d’aller en justice, nous entrons en grève jusqu’à ce que nous trouvions un terrain d’entente. Donc nous réclamons que les 250 $ que le ministre a diffusé à la radio soit une réalité à Beni ; nous réclamons aussi que les nouvelles unités soient pris en charge par les parents puisque l’Etat ne les a pas encore reconnus », a lancé Christophe KANYABWE du SYECO.
Pour KIZITO Bin HANGI, président de la société civile, le SYECO a mal interprété son message
« La société civile n’a pas porté plainte contre le SYECO. Nous avons fait une dénonciation à l’encontre des chefs d’établissement. Le SYECO est un syndicat des enseignants, mais nous nous avons parlé des chefs d’établissement. La société civile ne peut pas entêter les parents ce que la société civile était entrain de faire était de faire large diffusion des textes légaux », a-t-il précisé.
Les activités scolaires sont restées paralysées dans les écoles publiques. Les élèves de certaines écoles officielles ont envahi l’esplanade de la mairie pour implorer l’implication de l’autorité urbaine. NYONYI BWANAKAWA à convoquer une réunion d’urgence élargie à la société civile, le SYECO, le Sous Proved et la coordination des comités des élèves en ville de Beni. A l’issue de cette rencontre il a était décidé de la reprise des cours ce jeudi 30 janvier.
Curieusement, il n’y a pas eu de reprise des cours ce jeudi 30 janvier dans plusieurs établissements scolaires étatiques et publics en ville de Beni comme initialement prévu. Le syndicat des enseignants du Congo Syeco Beni campe sur sa position malgré l’interposition de l’autorité urbaine les ayant réunis, mercredi 29 janvier 2020, avec la coordination urbaine de la société civile et, bien entendu, le représentant du ministre de l’enseignement primaire secondaire et technique en ville de Beni. Selon Christophe KANYAMBWE, président du Syeco Beni, la grève sèche sera levée à l’issue d’une assemblée générale extraordinaire envisagée pour une date à définir.
Cette grève aurait été déclenchée trois jours avant le début des examens du premier semestre selon le calendrier national de l’EPST en vigueur en RDC. Christophe KANYAMBWE reconnaît, néanmoins, que les élèves de Beni ont droit aux examens du premier semestre.