Butembo : Maitre Cathy FURAHA plaide pour les actions concrètes de la femme contre le calvaire de Beni
L’émancipation de la femme connait encore un certain nombre d’obstacles. C’est la conclusion à laquelle a abouti la Présidente des Femmes Juristes pour la Défense des Droits de la Femme et de l’Enfant, FJDJ qui a exposé, ce jeudi 05 mars à l’hôtel de Ville de Butembo. Elle appelle à l’action concrète de la femme pour lutter contre la violence qui arrache des vies aux hommes et aux femmes dans les massacres de Beni.
Cette activiste des droits humains a condamné les traitements d’inégalité entre homme et femme en société. Les défis qu’elle a cités sont par exemple la faible rémunération de femmes employées, le fait de responsabiliser la femme des travaux ménagers qui ne génèrent rien, l’exclusion à l’héritage et des violences de tout genre.
Tout en saluant des avancées connues dans les lois en matière de promouvoir la femme, Maître Cathy FURAHA plaide pour l’engagement de la femme dans les actions. Elle a par exemple dénoncé le faible nombre de femmes qui prennent part aux manifestations organisées pour défendre leurs droits à Butembo.
« Les femmes doivent descendre dans la rue pour réclamer l’égalité. Ce n’est pas une pitié. C’est un droit. Le droit ca s’arrache. Et nous devons commencer par nous les femmes parce que le 08 mars est une journée féministe », a-t-elle lancé.
La Présidente de FJDF appelle à l’action concrète de la femme pour lutter par exemple contre la violence qui arrache des vies aux hommes et aux femmes dans les massacres de Beni.
« Nous sommes en train d’observer le déplacement massif de nos freres, surtout de nos sœurs qui viennent avec les enfants, les transportant au dos sans assistance, sans appui. Et s’il faut les assister, on ne peut que leur amener les déchets alors que ce sont des êtres humains au même titre que d’autres qui ont encore la chance de dormir sur leur laurier et de respirer encore la paix… Et donc j’ai intérêt moi d’intervenir, de demander à ce que la paix soit effective, que ma sœur rentre à Mangina, qu’elle travaille, qu’elle ne soit pas un poids pour moi et qu’elle soit traité comme tout autre congolais », a plaidé maitre CATHY FURAHA.
Notons que le thème retenu au niveau mondial pour la journée de la femme est « Je suis de la génération égalité : levez-vous pour les droits de la femme ». Au niveau national, le thème est « Congolaises, congolais, levez-vous pour défendre les droits de la femme ». Enfin, au niveau local, le thème retenu est « Hommes-femmes, ensemble luttons contre les violences des droits de la femme ».