Beni : des femmes de Bashu plaident pour la diminution des effectifs militaires
A l’occasion de la journée internationale des droits de la femme, la femme rurale de la chefferie des Bashu a plaidé pour la diminution des effectifs militaires dans cette partie du territoire de Beni. Ma dame Léonarde MBALAVAHI de BULAMBO-ISALE a pris la parole le 08 mars 2020 au nom des femmes de Bashu.
Se confiant à RMBB, elle a expliqué que la surmilitarisation de la chefferie des Bashu ne permet pas à la femme d’accéder aisément au champ pour réaliser ses activités agropastorales. Soit on nous interdit d’accéder à nos champs pour des raisons sécuritaires, soit on nous exige des frais pour y accéder, voire violer certaines d’entre nous, dénonce Léonarde MBALAVAHI.
« Nous disons aux autorités que la chefferie n’est pas si grande pour qu’on nous amène tout un régiment. Avant qu’on nous amène tout un régiment, tout marchait bien », a-t-elle laissé entendre.
La chefferie des Bashu a plusieurs camps militaires depuis que les rebelles présumés maï-maï sont actifs dans la région du Graben. Par exemple, sur la route Butembo-Isale, passant par MAVONO, on compte trois camps militaires. Sur la route Butembo-Vuhovi on calcule aussi trois autres camps militaires. A cela s’ajoute le commandement militaire de Bulambo et d’autres camps militaires parsemés dans le graben et un autre à ISONGA, en groupement Bunyuka. Si cette présence militaire vise la sécurité des personnes et de leurs biens, que les soldats en opérations éradiquent le phénomène « groupes armés » afin que nous accédions à nos champs, plaide Léonarde MBALAVAHI.
C’est depuis Presque une année que le renforcement des effectifs militaires se fait constater en Chefferie de Bashu. Mais les agriculteurs restent insécurisés dans leurs activités quotidiennes. Cela, au désavantage de la vie des ménages, conclut notre source.