Butembo : le préfet de l’ITAV dresse un bilan alarmant de la cruauté des étudiants en colère

Ce sont des pertes matérielles énormes que l’Institut des Techniques Agronomiques et Vétérinaires, ITAV, regrettent après la vandalisation des bâtiments scolaires et leurs contenus par des manifestants de mardi 18 mars 2020. Le préfet de cette institution a exprimé sa désolation ce mercredi 18 mars 2020. Cet état de vulnérabilité ne donne pas à l’ITAV l’opportunité de célébrer sa fête patronale ce 19 mars 2020.

Les vitres de deux façades des salles de classe brisées, des pupitres, chaises et casiers cassés, des matériels didactiques détruits certains et emportés les autres, des téléphones, aussi. Voilà le bilan que le préfet de cette école conventionnée catholique dresse, 24 heures après l’incident.

C’était après qu’il a reçu une délégation des autorités scolaires arrivée à 8 heures de ce mercredi dans son école, pour constater les dégâts. L’Abbé Kambale Museya Justin, préfet de l’ITAV, a aussi parlé à ses hôtes de plusieurs dégâts humains : des blessés parmi les enseignants et les élèves qui sont en train d’être suivis dans différentes structures sanitaires.

« Il y avait ceux qui étaient munis de bâtons, d’autres des couteaux. On était en train de masser des élèves, acheminer d’autres à l’hôpital. Ces gens ont fouetté les élèves, ils ont blessé les enseignants, ils ont détruit les matériels de nos laboratoires et sont partis avec les appareils topographiques », raconte notre source.

De la messe d’anniversaire à la messe de prière pour les victimes de la barbarie

Cet état de vulnérabilité de l’ITAV ne donne pas à cette école l’opportunité de célébrer sa fête patronale ce 19 mars 2020, la Saint Joseph. Toutefois, une messe de prière pour les victimes des barbaries sera dite en la chapelle Saint Joseph, a annoncé le préfet. Un changement du programme parascolaire qui stresse aussi les apprenants de l’ITAV, même si acquiescé forfaitairement.

« Ce n’est pas bien qu’ils viennent vider leur colère sur nous. Qu’ils aillent s’insurger contre ceux qui tuent. Pourquoi casser nos vitres comme ça ? C’est encore nos parents qui vont payer tout ça », s’est désolé cette élève.

La présentation de cette situation choque le Directeur de la Province Educationnelle Nord-Kivu II. ADAKU DAWA YOSE a condamné le comportement de ceux qui ont détruit ce que les autres ont construit. Même condamnation faite par le Coordinateur Provincial des Ecoles Conventionnées Catholiques et de l’Inspecteur Principal Provincial de l’EPST Nord-Kivu II.

Toutes ces autorités veulent la punition des auteurs de ces dommages humains et matériels. Elles invitent également les partenaires dans la formation scolaire et académique à éduquer les jeunes à la citoyenneté.

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