Butembo : près de 10 % de détenus ont été libérés

Les parquets civil et militaire basés à Butembo s’acquittent de la libération des détenus dans le cadre de lutter contre la promiscuité en milieu carcéral en ce temps du COVID-19. Il s’agit des citoyens sur lesquels pesaient des faits bénins. Au total, 68 personnes ont été libérées par ces instances judiciaires, soit près de 10 pourcents de la population carcérale de Kakwangura à Butembo.

Les parquets civils près le Tribunal de Grande Instance et près le Tribunal de paix de Butembo ont relaxé 28 détenus préventifs. L’activité a eu lieu le samedi 04 avril, nous a confié ce mardi 7 avril 2020 le Procureur de la République près le TGI Butembo. Le magistrat Valéry MWALI LUMANDE renchérit que la deuxième vague pourra suivre.

Du côté militaire, 40 détenus préventifs quittent la prison de Kakwangura lundi 06, mardi 07 et mercredi 08 avril 2020. L’information a été livrée par le chef du parquet militaire, détaché de Butembo, au cours d’un entretien exclusif accordé ce mardi 7 avril 2020 à Radio Moto Butembo-Beni. Le magistrat KAPITA MANU Théophile rassure que les détenus libérés étaient poursuivis pour des infractions bénignes.

Pour les militaires, il s’agit des accusés de violation de consignes, ivresse publique et outrage envers un supérieur. Pour les civils, les personnes libérées étaient poursuivies sans preuves de participation à un mouvement insurrectionnel ou de détention illégale de munitions de guerre.

« Aucun criminel ne peut quitter la prison. Les kasukwistes, les meurtriers, les membres des groupes armés ne peuvent pas être remis en société », lance l’auditeur militaire de Butembo.

Le magistrat KAPITA MANU Théophile indique qu’à 80 pourcents, la prison de Kakwangura héberge des criminels. D’où, l’impossibilité de la désengorger de manière significative. Selon lui, le mandat d’élargissement remis aux personnes libérées ne leur ôte pas le statut d’être poursuivies en cas de récidive dans les nouvelles infractions.

Signalons que les personnes remises en liberté en ce temps du COVID-19 remplissent deux conditions principales. D’abord, être accusé d’une infraction bénigne ensuite n’avoir pas encore été condamné par son juge naturel.

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