Nord-Kivu-Coronavirus : des déplacés exposés au péril à Buleusa
Les déplacés de guerre venus de Kateku et environs dans le territoire de Walikale et ayant trouvé asile à Buleusa, mènent une vie difficile depuis mars 2020. Dans des familles d’accueil et les autres dans des espaces publics comme des écoles et des paroisses, ces vulnérables se sont constitués en groupe de plus de 20 personnes pour s’organiser la vie au quotidien. Ce qui fait une crainte pour la santé.
La plupart des déplacés sont des femmes, des enfants et des personnes du troisième âge, tous des agriculteurs. Ils ont déjà abandonné leurs habitations et leurs champs. Ils ont occupé des sites scolaires et des églises qui leur servent de sites d’accueil dans ce village situé en cheval entre les territoires de Walikale et de Lubero voisin.
D’après Jérémie Kayovia, président de la société civile noyau de Buleusa, il n’y a pas d’eau potable, ni de nourritures suffisantes et nutritives dans ces camps de refuge. Pour se laver le corps et faire des travaux ménagers, plusieurs déplacés utilisent un même récipient avec tous les risques de se transmettre des maladies. Le souhait de chacun des déplacés est de retourner au bercail pour travailler les champs d’où il tire de quoi vivre.
Pour rappel, les affrontements de Kateku en groupement Ikobo dans le territoire de Walikale ont commencé mercredi 01ier mars 2020 entre les miliciens NDC Guidon et les mai-mai Mazembe fidèle à Kitete, d’un coté, entre les miliciens NDC Guidon et les miliciens du groupe rebelle FPP commandé par un certain Kabidon d’un autre côté. En conséquence de quoi, il y a eu déplacement des habitants vers Buleusa et d’autres milieux supposés sécurisés. Un calme apparent mais non assurant est perceptible dans cette partie du territoire de Walikale, où les miliciens se regardent encore comme chien et chat au grand dam.