Nord-Kivu : plus de 4 700 familles de déplacés entassées dans les Eglises et écoles à Buleusa

Plus de 4 mille 700 familles des déplacés venus de Kateku et environs vivent dans des conditions non encore améliorées à Buleusa. Ils sont dans ce lieu d’asile depuis les affrontements entre deux groupes armés qui se font ennemis depuis le début du mois d’avril 2020. Le président de la société civile, noyau de Buleusa craint que les membres de ces familles vulnérables le soit encore davantage si leur situation de déplacés en masse et de promiscuité les amène à contracter des maladies des mains salles ou le Coronavirus.

Des femmes, des enfants, des vieillards ont abandonné leurs champs et leurs habitations. Ils craignent de retourner chez eux malgré les appels incessants des chefs miliciens. Alerte faite par Kambale Jéremie, président de la société civile de Buleusa, dans le territoire de Walikale au Nord-Kivu.

« Personne d’entre ces déplacés n’est rentré chez lui. Même les miliciens tentent de les appeler, mais en vain. Ils nous disent à nous société civile de convaincre la population, mais en vain. Elle vit dans une grande crainte », a-t-il relaté.

Sur place à Buleusa, les déplacés vivent dans les Eglises et les salles de classe exposés au risque de contracter des maladies. « Le plus grand problème réside au niveau de trouver quoi manger. Il se pose aussi le problème de santé et de logement. Ils sont ensemble en cette période de Coronavirus. Il ya des risques de contamination car la population se peaufine en un seul endroit », craint-il.

Dans le groupement Ikobo à l’Est de Walikale, des miliciens NDC et les Mazembe se sont affrontés contre les FPP de Kibidon en début avril, faisant ainsi fuir des centaines de familles dont plusieurs à Buleusa, d’autres à Miriki, Luofu, Kimaka et ailleurs dans cette région.