Butembo : « La sécurité est une affaire de tout le monde, mais les bourgmestres sont toujours dans les bureaux » (Député Promesse)
Le député provincial Promesse Matofali s’en va en guerre contre l’insécurité qui refait surface à Butembo. Cet élu de la ville commerciale de Butembo s’est adressé à la presse de Goma samedi 18 avril 2020.
Honorable Promesse Matofali mentionne que cette situation tire sa source dans le manque de collaboration entre les autorités communales de la place et la population locale. Pour lui, les bourgmestres sont toujours dans les bureaux et ne savent pas rapprocher leurs administrés pour comprendre le vrai mode de vie des habitants.
L’élu de Butembo déplore le fait que la population doit rechercher le secours à la mairie alors que les premiers répondants seraient les bourgmestres et les responsables de la sécurité au sein de la commune. Il conseille aux autorités d’avoir le courage de faire le terrain.
« Ce n’est pas un problème de remplacer les bourgmestres. Moi je dis, l’important qu’il faut qu’il fasse, c’est le travail. Il doit se rassurer de sécuriser toute la commune. Bulengera est ciblé, je vois aussi Mususa qui est ciblé. Bulamba, quelques fois, et la commune Kimemi. Pour moi, ce qui est important, c’est que les autorités doivent se donner le courage de faire le terrain. Tu es bourgmestre, aujourd’hui tu es dans tel quartier, demain dans tel autre ; tu a neuf quartiers, tu dois circuler facilement, donc tu dois te chercher un moment pour collaborer avec la population. Ca ne demande même pas beaucoup », a-t-il conseillé.
Le député Promesse Matofali condamne tout de même la justice populaire qui se manifeste dans le chef des habitants. L’on se rappellera qu’un présumé voleur a été brulé vif la nuit de mercredi 15 avril à jeudi 16 avril 2020 au quartier Katwa dans la commune de Mususa en ville de Butembo. Le fait s’est passé précisément au rond-point CEMEBU. La victime a été appréhendée avec un sac de braises par un groupe de jeunes qui faisait la patrouille après qu’ils aient été alertés sur un cas d’incursion chez un certain Mbusa Muvikwa.