Beni/Bashu : la Véranda Mutsanga dénonce le retour au « régime dictatorial »

Les groupes de pressions œuvrant en chefferie des Bashu s’étonnent de la décision prise par l’autorité coutumière à leur égard. En effet, le chef de cette entité coutumière a suspendu leur activisme sur toute l’étendue la chefferie de Bashu à dater de lundi 27 avril 2020. Pour la Véranda Mutsanga, la RDC n’est plus dans un régime dictatorial.

Le Mwami Abdoul Paluku Kalemire III dit vouloir mettre fin au désordre multidimensionnel qu’orchestrent des groupes de pression et leur illégalité. Il citait notamment le JECOCHA, Jeunes Consacrés pour le Changement. C’est ainsi que le Mwami de Bashu a instruit aux chefs de groupements de matérialiser sa mesure.

Mais la Véranda Mutsanga, un autre groupe de pression actif à Bashu, voit en cette décision une tentative de stopper les ambitions de sécurité et de développement qu’ont les groupes de pression. Pendo Mutoyo,  responsable de la véranda Mutsanga section des Bashu, a réagi à la mesure du Mwami de la Chefferie de Bashu, mercredi 29 avril 2020.

« Il a tout intérêt à collaborer avec le peuple. Il doit considérer toutes les forces qui sont au niveau de Bashu pour que la sécurité et la paix puissent revenir dans notre contrée. Nous n’allons pas facilement céder parce qu’actuellement, les régimes ont changé, nous ne sommes plus dans  un régime dictatorial. C’est en violation de la constitution qu’il a levé cette décision », a-t-il dénoncé.

Et, ce n’est pas seulement en chefferie de Bashu que l’autorité ne veut plus de l’activisme des groupes de pression. En commune de Mangina, le bourgmestre local a fait la même décision. Kasereka Kandondo Ephrem ne veut plus de la Véranda Mutsanga dans sa municipalité. Il a interdit les activités et l’existence de ce groupe de pression, vendredi 1ier mai 2020, après qu’il a présidé une réunion de sécurité ayant planché sur l’existence des groupes de pression. L’incendie de la paillote du bureau de la commune de Mangina par des combattants présumés de la Véranda Mutsanga est parmi les raisons ayant motivé la décision du comité de sécurité de Mangina, a communiqué Kasereka Kandondo Ephrem. A Mangina, l’autorité locale a chargé la police, l’ANR et les FARDC de mettre en application cette mesure.

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