Nord-Kivu : à Mangina, la société civile répertorie 5 blessés graves lors du bouclage des services de sécurité

La société civile, noyau de Mangina, dit avoir documenté une vingtaine de civils blessés dont cinq graves et plusieurs sommes d’argent emportées par les services de sécurité pendant le bouclage dans l’objectif de traquer les jeunes qui voulaient manifester pour le départ du bourgmestre de la commune de Mangina.

Ce bilan a été livré à la presse de Mangina ce samedi 03 juin 2020. La société civile déplore cette manière de faire des services supposés être de sécurité.

« Mardi et mercredi, il y avait les services de l’armée et de la police qui ont traqué les vérandistes. Mais ils n’ont pas usé de leur sagesse et de leur technique parce qu’eux pointaient tout le monde qu’ils trouvaient. Nous sommes en train d’identifier des blessés fracturés, et même certains qui vont même jusque subir des opérations chirurgicales. D’autres ne savent plus marcher. Nous déplorons leur mode de travailler puisque la police de proximité ne doit pas user des fouets jusqu’à ce niveau », a déploré la société civile.

Selon cet acteur de la société civile, plusieurs victimes ont été torturées même dans leurs parcelles en lieu et place des militants de la véranda Mutsanga qui voulait manifester pour « obtenir le départ du bourgmestre incompétent ». C’est ainsi que la société civile de Mangina invite l’auditorat militaire, garnison de Beni, de descendre sur le lieu pour ouvrir des enquêtes sur ces incidents.

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