RDC : « le modèle Nande est celui qui est conseillé pour la bonne indépendance du pays » (Prof. Muhindo Mughanda)

Pour le professeur Muhindo Mughanda, le modèle nande est celui qui est conseillé pour la bonne indépendance de la RDC. Propos de cet enseignant en sciences politiques à l’Université Officielle de Ruwenzori commentant les 60 ans d’indépendance le samedi 4 juillet 2020. Au cours d’une interview avec Radio Moto Butembo-Beni, il a proposé la vie du peuple nande comme endogène de la RDC.

Selon le chercheur, tous les indicateurs démontrent que le pays n’est pas encore indépendant. Les frontières nationales sont poreuses. Du coup, des pays, même supposés petits, gringottent sur le territoire congolais, avance-t-il. Même la grande partie du budget de ce pays est attendue de l’extérieur.

Sur le plan culturel, le professeur Mughanda note que tout est copié du blanc, parce que le congolais veut parler, regarder, s’habiller comme le blanc.

De l’Inde à la Belgique

L’enseignant prouve qu’en dormant dans un lit avec matelas indien et draps italiens, on peut se réveiller grâce à un appareil chinois, en sautant du lit on a à côté du lait français avant d’aller au boulot dans une voiture japonaise pour chuter sa journée sur une bière belge.

Pour le professeur Muhindo Mughanda, il est temps qu’on pense à la vraie indépendance en prenant en compte le modèle nande.

« S’il n’existait pas, une grande partie de l’Est de la RDC aurait déjà été annexée au Rwanda ou à l’Ouganda. C’est un peuple qui a construit ses écoles, qui construit ses hôpitaux, qui chasse les ONG qui nous amènent à manger parce qu’il estime qu’il est capable de produire lui-même son manger, un peuple qui est très orgueilleux de sa culture, qui parle sans se gêner sa langue, un peuple près duquel il y a des jeunes qui essaient de voir dans quelle mesure découvrir leur tradition. Ce peuple là c’est le peuple nande. Ce sont des résistants, des patriotes », a opiné le professeur Mughanda qui ajoute que « le munande n’a pas une identité hybride comme les autres qui sont parfois congolais puis Rwandais, parfois congolais et puis Burundais, parfois congolais et quelque chose d’autre ».

Le professeur Mughanda pense que la proposition contenue dans son dernier ouvrage en date ne doit pas fâcher d’autres éthnies, plus de 400 en RDC. « Elles ont aussi quelque chose à apprendre chez le munande plutôt que de développer une haine alimentée par le colonisateur », conclut l’enseignant en sciences politiques.

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