Nord-Kivu : après deux jours de suspension, les activités scolaires reprennent dans les écoles de Goma

Les activités scolaires ont repris normalement, mercredi 09 décembre 2020, dans les écoles de la ville de Goma. Ce, après deux jours sans écoles décrétés par le collectif des étudiants du Nord-Kivu. Ce mercredi, plusieurs élèves ont signé leur retour dans leurs écoles respectives.

Dans plusieurs établissements tant d’enseignement primaire que secondaire visités par RMBB, l’engouement était normale.

Aux complexes scolaires Kamanyola, Kaba, Kasongo et Mulezi côté Goma tout comme Gloriam Dei, Bwahasa et Saint Benoit côté Nyiragongo; les Instituts Vusoke, Uzima et Majengo; les écoles primaires Mabanga, et Majengo,… l’ambiance était celle du travail.

À l’Institut Majengo par exemple, quelques enseignants rencontrés dans la salle des professeurs, n’ont autre chose à dire que celle de se réjouir de la reprise. Ils condamnent toutefois le mot d’ordre des étudiants, qu’ils qualifient de téméraire et de pur hasard.

« Au lieu de décréter deux jours sans écoles, les étudiants auraient dû paralyser les activités économiques, c’est là que les autorités réagiraient plus vite. Mais, comme ces autorités se soucient moins des écoles, la requête des étudiants n’aura aucune réponse car ils n’ont pas bousculé leurs intérêts », a opiné Bahala Shamavu, enseignant affecté à l’Institut Majengo.

Toutefois, au Complexe scolaire Papa Sekya, nous n’avons croisé que trois enseignantes, les autres n’ayant pas répondu présent.

Des dégâts matériels déplorés au Collège Mwanga

Lors de la deuxième journée consécutive sans activités scolaires et académiques à Goma, les étudiants ont organisé une marche pacifique, qui est partie de l’Institut Supérieur de Commerce, jusqu’au gouvernorat de, où ils ont déposé un mémorandum. C’est le directeur de Cabinet du Gouverneur qui a promis transmettre ce document à l’autorité provinciale.

Au premier jour de cette action, des étudiants et des élèves ont vandalisé le collège Mwanga. L’abbé préfet pense que les étudiants n’auraient pas pu choisir la voie de la violence pour imposer leur décision. L’Abbé Jacques Letakamba évalue que plus de 5 000 Dollars Américains est le coût estimatif des dégâts causés au collège Mwanga, par les manifestants de lundi.

Ce prêtre poursuit que par l’acte de violence posé, les étudiants ont  fermé les portes des écoles ; pourtant, s’exclame-t-il, fermer une école, c’est ouvrir une prison ?

Le collectif des étudiants de la ville de Goma, a décrété ces deux jours sans écoles, le lundi 07 et mardi 08 décembre, pour manifester son mécontentement face à la fusillade collective qui a coûté la vie à près de 10 personnes au quartier Ndosho à Goma le samedi 05 décembre 2020.

John Tsongo

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