RDC-Suspension des cours : la société civile du Nord-Kivu présente des inquiétudes au sujet de l’avenir des apprenants

Des inquiétudes planent sur la reprise des cours en République Démocratique du Congo. Le vice-président de la Coordination provinciale de la société civile du Nord-Kivu donne son commentaire. Dans une analyse qu’il a rendue publique, ce jeudi 14 juillet 2020, Edgar Katembo Mateso propose un certain plan qui puisse faire des écoles des cadres de formation à la lutte contre la pandémie.

Edgar Katembo Mateso rappelle d’abord qu’en décrétant ces mesures de prévention, le Chef de l’État avait précisé que c’est pour se protéger contre la deuxième vague de Covid-19 et que pour cette raison les rassemblements de plus de 10 personnes étaient interdits. Pour la cause,  un couvre-feu de 21 heures à 5 heures a été déclenché sur toute l’étendue du territoire national.

L’étonnant, poursuit le vice-président de la Coordination provinciale de la société civile du Nord-Kivu, c’est que ce couvre-feu est sectoriellement appliqué. « Excepté seulement l’éducation, les rassemblements politiques, même avec plus de 300 personnes, continuent, les bars, les marchés, les assemblées de prière, les célébrations populaires, les activités sportives, les réunions administratives, les transports publics et en commun fonctionnent toujours normalement, le plus souvent même sans respect des mesures barrières », fait constater Edgar Katembo Mateso qui s’en désole.

De quoi ce cadre de la société civile forces vives du Nord-Kivu craint que la RDC ait un avenir des écoliers, élèves et étudiants inutiles pour la société si le Gouvernement ne pense pas un plan de contingence pour sauver l’éducation nationale de la RDC.

Pour prévenir ce risque, Edgar Katembo Mateso propose un certain plan qui puisse faire des écoles des cadres de formation à la lutte contre la pandémie, les écoles étant des lieux où l’on apprend à être discipliné mieux qu’au marché, au bar, dans bus, ou à l’église.

« On pourrait permettre à ce que les cours reprennent et que les écoles deviennent des centre de riposte, c’est-à-dire, que l’on peut y affecter un agent sanitaire  suffisamment formé pour communiquer chaque moment les mesures barrières pratiquement et savoir remonter les alertes au centre Covid s’il y a un cas suspect. Abandonner les apprenants dans la rue, à la maison, hors contrôle des parents les fait beaucoup risquer, encore que la stratégie de l’enseignement en distance ne prouve pas encore qu’elle puisse apporter solution à la formation scolaire et académique en RDC, avertit notre source.

Comme les églises fonctionnent, les bistrots, les marchés, le transport en commun, on aurait souhaité que les écoles fonctionnent, mais que l’on insiste sur la sensibilisation sur les mesures barrières avant pendant et après les cours, propose Edgar Katembo Mateso.

Patrick Kalungwana

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