Butembo-Procès Mouzoko : le ministère public requiert la peine capitale pour les fugitifs

Les débats dans le procès Mouzoko à la Cour Militaire Opérationnelle du Nord-Kivu ont pris fin ce samedi 06 mars 2021. L’audience a eu lieu dans la salle d’audience du Tribunal de paix de Butembo. Elle a consisté en la poursuite du réquisitoire du ministère public, aux plaidoiries de la défense, de la réplique et les derniers mots prononcés par chacun des prévenus présents.

L’Organe de la loi a requis des peines différentes selon qu’il a catégorisé les prévenus. Le Colonel magistrat Makelele a requis la peine capitale pour docteur Mundama Witende Jean-Paul et tous les autres prévenus en fuite pour les infractions d’association des malfaiteurs, terrorisme, coups et blessures volontaires. Le Ministère public a aussi plaidé pour 5 ans de prison pour docteur Kasereka Kasisivahwa Gilbert pour les mêmes infractions. Il a requis 3 ans de prison pour les médecins Sangala Kisako et Paluku Luendo.

En réaction, la défense a démontré à la Cour que ses clients sont innocents par le fait que le Ministère public n’a pas démontré leur implication directe dans le meurtre du docteur Mouzoko Kiboung et dans les attaques des CTE. Par conséquent, maître César Fazila et ses confrères ont plaidé que la Cour libère docteurs Luendo et Sangala pour insuffisances des preuves. Ceux-ci accusent docteur Kasereka d’avoir cité faussement leurs clients. Ils espèrent que la Cour pourra même exiger que docteur Kasereka paie, en titres de dommages, une somme de 200.000 dollars aux docteurs Luendo et Sangala.

La même demande de libération a aussi été avancée par la défense du docteur Kasereka. C’est ce dernier qui avait cité les autres médecins dans cette affaire.

Pour leur part, les avocats d’autres prévenus ont aussi demandé à la Cour de déclarer innocents leurs clients. Cette autre catégorie des prévenus, c’est par exemple les femmes arrêtées parce que leurs débits de boissons avaient servi de lieux de rencontre des auteurs des attaques ou alors le présumé féticheur accusé d’avoir donné des gris-gris.

Après au moins 5 heures de débats, la Cour a finalement accordé la parole aux prévenus en dernier lieux. Tous ont sollicité que la Cour les libère pour qu’ils aillent, les uns soigner les malades à l’hôpital et les autres, s’occuper de leurs enfants à domicile.

Le jugement dans le procès Mouzoko est attendu le lundi 8 mars 2021.

Patient Akilimali

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