Butembo : La LUCHA décide d’un sit-in «jours et nuits» jusqu’à jeudi au rond-point VGH pour exiger le départ de la MONUSCO

Les activités socioéconomiques sont restées de nouveau paralysées en ville de Butembo ce mardi 6 avril 2021. Ce, sur appel des mouvements citoyens Lutte pour le Changement (LUCHA) et Antigang, qui ont donné un moratoire de 10 jours aux casques bleus de la Mission d’Organisation des Nations-Unies pour la Stabilisation du Congo (MONUSCO) pour se retirer de la partie Est de la République Démocratique du Congo. Les manifestants ont, ainsi, annoncé un sit-in « jours et nuits » au ront-point VGH jusqu’au jeudi prochain.

Pour cette deuxième journée, la manifestation des mouvements citoyens Lutte pour le Changement (LUCHA) et Antigang a débuté au rond-point Njiapanda pour chuter au rond-point VGH (en plein centre ville de Butembo, Ndlr). C’est là que ces derniers ont décidé de passer un sit-in (jours et nuits) jusqu’au jeudi prochain afin d’exiger le départ de la MONUSCO dans la région.

« Nous allons simplement quitter ici le jeudi après la messe. A moins qu’il n’y ait d’autres changements de dernières minutes. Nous avons compris que la plupart de la population de Butembo a respecté le mot d’ordre, parce que ceux qui ont sillonné avec nous à partir du rond-point Njiapanda, à Furu, à Kitulu, dans le quartier de Vitchaï ont constaté que les portes sont grandement fermées. Les stations des carburants sont fermées, les shop de télécommunications sont fermés, il n’y a pas de circulation des motos, nous pouvons nous féliciter que la journée est en train de réussir », a déclaré au micro de RADIOMOTO.NET Jean-Pierre Kasma, communicateur de la LUCHA section de Butembo.

Pour rappel, le conseil de sécurité a décidé de prolonger le mandat de la MONUSCO jusqu’au 20 décembre 2021. C’est dans la conformité des recommandations faites par le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, dans son dernier rapport sur la République démocratique du Congo (RDC). Le plafond des effectifs en uniforme de la MONUSCO est de 14.000 membres du personnel militaire, 660 observateurs militaires et officiers d’état-major, 591 policiers, et 1.050 membres des unités de police constituées. Un déploiement temporaire d’un maximum de 360 membres d’unités de police constituées est également autorisé à condition qu’ils soient déployés en remplacement du personnel militaire.

Aline Kataliko & Joël Kaseso

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