Nord-Kivu : Septième jour sans activités à Butembo
La population de Butembo a observé, ce lundi 12 Avril 2021, le septième jour sans activités sociales et commerciales. Un jour de plus qui rapproche les groupes de pression et mouvements citoyens du total de 10 jours décrétés pour exiger le départ de la MONUSCO de l’Est de la RDC.
Sur le terrain, des boutiques et galeries sont restées fermées. Seulement quelques alimentations et boucheries ont ouvert depuis le matin, et pour la plupart aux heures d’après-midi au marché central et au quartier Makasi.
Entretemps, les policiers appuyés par les éléments des FARDC montaient la garde dans des points stratégiques de Butembo comme à la Mairie où ils étaient munis d’armes à feu et lance-pierre.
La même situation a vécu aux ronds-points VGH, cellule Kasuka, Komba (Route Butembo-Mangurdjipa, Ndlr), Station Takenga et Njiapanda… D’autres policiers étaient commis aux travaux de débloquer les voies de communication jonchées par des arbres abattues, Kiosques, cabines téléphoniques et autres barricades érigées par les groupes de pression à travers la ville. C’est le cas du tronçon routier reliant le bosquet de l’ITAV à la cellule Vusenzera au quartier Vutsundo en commune Kimemi. Ces éléments de l’ordre ont utilisé une tronçonneuse pour dégager tous les arbres qui obstruaient le passage aux gros véhicules.
Interrogé en rapport avec l’observance de ce septième jour sans activités, Muhindo Nzingene Julkos, l’un des responsables des groupes de pression de Butembo remercie la population pour avoir obtempéré cette mesure contraignant la MONUSCO au départ définitif.
« La population a boycotté tous les mots d’ordre venus de par-ci par-là pour dire que trop c’est trop », a-t-il lancé.
Samedi 10 avril dernier, les associations et organisations citoyennes de Butembo, Lubero et Beni, organisateurs de dix journées sans activités ont fixé la reprise des activités socio-économiques pour lundi 12 avril. Pour les Mouvements citoyens et Groupes de pression, “il n’est pas question de se fatiguer à mi-chemin parce que les actions doivent continuer jusqu’au départ de la MONUSCO”.
Evariste Kasereka