Insécurité dans l’Est de la RDC : Ces questions fermes des Associations Féminines de Butembo au Président Tshisekedi
Le collectif des Associations féminines de Butembo a organisé un culte œcuménique pour le retour de la paix à l’Est de la RDC ce vendredi 16 avril 2021. L’activité s’est déroulée en l’Eglise paroissiale Saint Cyrile d’Alexandrie de l’Université Catholique du Graben. A la clôture des échanges, les femmes ont lu un mémorandum dans lequel ils posent au Président de la République des questions auxquelles lui seul peut trouver des réponses susceptibles à contribuer au retour de la paix dans l’Est de la RDC.
Les femmes protestantes, Adventistes, catholiques et autres de différentes associations ont pris part à ce culte. La messe a été présidée par monsieur l’Abbé curé de ladite paroisse. Dans son homélie, l’Abbé Vincent Lughutu a appelé les ministres fils et filles du diocèse de Butembo-Beni nouvellement nommés dans le gouvernement Sama Lukonde à travailler pour le bien de tous et surtout pour la recherche de la paix.
Après la messe, les femmes de différentes Eglises et Associations de la ville de Butembo ont suivi des enseignements à travers différents thèmes qui parlent tous de la contribution de la femme dans la pacification de la RDC. Vers la fin des échanges, un mémorandum signé par différentes associations féminines a été lu devant les participantes. De ce document lu par Masika Tasiviwe Ariette membre de la DYFEGOU ressort des questions adressées au chef de l’Etat :
« Monsieur le président, votre silence face à ce qui se passe à Beni nous amène à poser des questions auxquelles vous seul avez des réponses :
- Combien de morts faut-il compter pour que vous proclamiez le génocide la Province du Nord-Kivu ?
- Pourquoi avec le nombre de morts, aucune journée de deuil n’a jamais été décrétée en mémoire de vos citoyens ?
- Qu’attendez-vous pour mettre sur pied une équipe chargée des enquetes approfondies sur ces massacres, les vrais auteures et ceux qui soutiennent les tueurs ?
- Pour quel avantage faut-il continuer à garder la MONUSCO en RDC alors qu’elle a prouvé avoir des insuffisances dans sa mission et faire des promenades, du tourisme et extraire nos richesses ?»
Dans ce même document, le collectif des associations féminines recommande le départ de la MONUSCO et le désarmement des agents de l’ordre lorsqu’ils encadrent une manifestation pacifique en fin d’éviter que les morts, blessés et d’autres dégâts soient enregistrés. Alors qu’il serait déposé entre les mains du maire ce même vendredi, cette étape a été reportée pour samedi 17 avril 2021 à 8h selon la disponibilité de l’autorité urbaine.
Esther Vwiravwahali