Nord-Kivu : Sake loin d’être un refuge pour plusieurs Gomatraciens

Quelques habitants de la ville de Goma (Nord-Kivu) ont passé leur première nuit dans les zones dites en risque, la nuit de jeudi 27 au vendredi 28 mai 2021. Toute la nuit, les uns ont décidé de rester dehors pour voir ce qui pourrait surgir. Alors que le gouvernement provincial a lancé un appel aux habitants de se réfugier à Sake, nombreux ont rebroussé chemin.

A Goma, plusieurs civils se sont contentés de brûler des pneus pour allumer du feu ça et là à travers les avenues, y compris dans les quartiers en risque. Alcool à la main pour les autres et chagrin aux visages, la panique a, toute la nuit été au rendez-vous. Pendant ce temps, plusieurs familiers de quelques habitants de ceux qui sont restés dans la ville, ne font que multiplier les appels à quitter la ville.

Par ailleurs, certains de ceux qui ont fait le déplacement pour Sake ont commencé à rebrousser chemin, après une triste expérience vécue dans cette contrée du territoire de Masisi, où le gouvernement a décidé d’orienter la population, évacuée de la ville. Baobab Gomez, a décidé de regagner son quartier Virunga.

« Entre promiscuité et bousculade, entre faim et soif, entrain passer nuit à la belle étoile sans avoir où se baigner voir où déféquer et prendre le risque à son domicile, c’est la situation générale dans laquelle sont plongés les habitants qui ont emprunté l’axe Sake », témoigne Gomez.

Entre refuge et danger

Le risque des maladies des mains sales dont le cholera, le risque des grossesses indésirables pour les adolescents, des risques des pertes d’enfants figurent parmi autant de dangers qui attendent les pauvres citoyens en fuite vers Sake. « Malgré la promesse du gouvernement provincial à assister les déplacés, rien semble n’être en train de les préoccuper », regrette cet autre civil.

Pour préserver les habitants des éventuels risques qui découleraient d’une probable éruption volcanique en pleine ville,  les autorités provinciales ont ordonné l’évacuation des habitants des quartiers Majengo Kahembe, Bujovu Mapendo, Mabanga Nord et Sud, Mikeno et Murara, car situés dans des zones en risques, susceptibles de subir une coulée de laves Volcaniques ou une explosion du gaz, qui entraîneraient incendie des maisons et asphyxie des paisibles citoyens qui y habitent.

John Tsongo

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