Etat de siège : 3 officiers FARDC arrêtés pour augmentation présumée du nombre de militaires en Ituri

Trois officiers des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) sont sous état d’arrestation depuis le mardi 22 juin 2021 en Ituri. C’est l’auditorat Militaire Supérieur près la cour militaire de l’Ituri qui les a cueillis pour augmentation présumée du nombre de militaires déployés sur les différentes lignes de front en cette période d’état de siège.

Les personnes arrêtées sont le lieutenant-colonel assumant la fonction du directeur adjoint chargé de l’administration de la 32e région militaire basée à Bunia, et deux officiers gradés majors. L’un s’occupe de l’administration de la région militaire précitée et l’autre de l’administration au sein d’un régiment dont les éléments sont en pleine opération dans la région de Boga en territoire d’Irumu.

Joint ce mercredi 23 juin 2021 par RADIOMOTO.NET, l’Auditeur Militaire Supérieur près la Cour Militaire de l’Ituri confirme cette information. Sans plus de détails, le Colonel Kumbu Ngoma Jean-Baptiste indique qu’il faudra attendre l’issue des enquêtes pour en savoir un peu plus.

« Les investigations sont encore en cours. Dans deux jours, nous aurons déjà des éléments additifs sur ce qu’il faut reprocher précisément à ces officiers arrêtés », mentionne-t-il.

Les détournements de fonds et d’autres magouilles au sein de l’armée ont déjà été dénoncés par la Conférence Episcopale Nationale du Congo (CENCO), par les forces vives de Beni et dernièrement par le Président de la République. Jeudi 17 juin 2021 devant les forces vives de Beni, Félix-Antoine Tshisekedi a reconnu qu’il faut mettre fin à ces magouilles.

« Appelons ça magouilles au sein de l’Armée. Il y en a ici. Par exemple, on nous parle de 21 mille militaires au front ici à Beni. En réalité, il n’y a pas 21 mille hommes ici », a clairement dénoncé le Commandant Suprême des FARDC.

Lors de son échange avec les forces vives de l’Ituri, le chef de l’État congolais Félix Antoine Tshisekedi avait dénoncé et condamné les magouilles devenues courantes dans l’armée congolaise.

Patient Akilimali

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