Nord-Kivu : Une manifestation anti-insécurité étouffée par la police à Beni  

Des habitants de Beni, en général, et ceux du quartier Rwangoma en commune Beu en particulier ont manifesté une colère après le massacre de plus de 10 civils et le kidnapping de plusieurs civils. Ce nouveau massacre a vécu la nuit de mercredi 30 juin au jeudi 01ier juillet 2021. Les manifestants ont été dispersés à coup de gaz lacrymogène.  

Tout part du quartier Rwangoma en commune Beu près de l’église  CBCA en pleine ville de Beni où les rebelles présumes ADF ont tué 11 civils, blessé 2 autres au côté de l’incendie des kiosques et de maisons dans la partie appelée Kaleveryo.

“Le temps que nous avons  compris que l’ennemi est déjà sur place les gens n’avaient plus le temps de sortir. Tu tentais de sortir, ils sont déjà à l’extérieur en train de détruire les boutiques et tuer les gens. Les voix des gens se faisaient entendre et après je suis sorti. Grâce à Dieu, je me suis sauvé derrière une boutique », témoigne ce rescapé en pleine manifestation.

A Beni, la population transportant une dépouille d’un civil tué et scandant les chansons hostiles à l’état de siège a envahi le boulevard Nyamwisi avant d’être dispersée par les forces de l’ordre à l’aide des bombes à gaz lacrymogènes. Cette situation était à la base d’une paralysie des activités scolaires et économiques dans certains coins de la ville.

Au cours de cette manifestation, un journaliste correspondant de la Radio France Internationale a été molesté par les jeunes en colère.

Alain Kisokero

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