Beni : Après 3 jours de deuil à Oicha, la société civile formule de nouvelles  recommandations

Les trois journées de deuil décrétées par la Société Civile, Noyau de la commune de Oicha, chef lieu du territoire de Beni sont épuisés ce dimanche 25 juillet 2021. Elles se sont conclues par une assemblée générale évaluative de la situation sécuritaire à Oicha et environs. Insatisfaite des efforts des services de sécurité, la société civile a formulé des nouvelles recommandations susceptibles à restaurer la paix dans la région.

A l’issue de la rencontre de ce dimanche, les forces vives de la commune de Oicha ont déclaré leur regret de constater qu’il n’y a pas d’évolution positive attendue dans la réponse à l’activisme des rebelles présumés de l’ADF à Beni. Un presque échec qu’elles imputent à l’insuffisance de moyens pour les opérations de l’état de siège et au retard dans la matérialisation des opérations de grande envergure contre l’ennemi.

De peur de voir l’état de siège ne pas produire des résultats escomptés, les forces vives de la Commune de Oicha émettent certaines recommandations :

  • Aux autorités, elles demandent de capitaliser l’état de siège pour imposer la paix en se focalisant sur la traque rebelle avant autre chose.
  • Au gouvernement, elles recommandent de rendre disponible des moyens nécessaires pour la réussite de l’état de siège.
  • Elles estiment également qu’il faut que le Gouverneur miliaire se donne le temps d’écouter la population victime et étudier avec elle des stratégies sécuritaires.
  • Bien plus, la société civile de la Commune de Oicha voudrait voir les députés et sénateurs bien jouer leur rôle de contrôler les actions de gouvernement que de s’arrêter aux simples prorogations de l’état de siège, sans en évaluer l’impact sur le terrain et adopter la loi portant mise en application de l’état de siège pour éviter les dérapage contre les droits humains.
  • A la population, les forces vives de Oicha demande de ne pas perdre espoir, mais de dénoncer tout ennemi de la paix.

Les journées de deuil à Oicha et l’assemblée générale évaluative de la situation sécuritaire ont été organisées  à la suite d’une attaque rebelle qui a couté la vie à 17 civils à Kapoka, près de Mayimoya. C’était l’après-midi de jeudi 22 juillet. Les auteurs de ces massacres avaient incendié un camion Fuso et pris en otage d’autres personnes.

Patrick Kalungwana

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.