Etudier ; une nécessité pour les pygmées dans les sites de déplacés à Oicha

Les pygmées reconnaissent que leur souffrance vient aussi du fait qu’ils n’ont pas pu aller à l’école. C’est à l’occasion de la journée Internationale des Populations autochtones que l’un de pygmées l’a dit à RADIOMOTO.NET lundi 09 août 2021. Nombreux dans les sites de déplacés, ces premiers citoyens de la RDC gardent encore espoir.

Cette journée des Populations autochtones se célèbre alors que dans la zone de Beni-Irumu, tous les pygmées, anciens de l’Afrique centrale, ont quitté leurs milieux naturels. Ils vivent dans les sites de déplacés avec plusieurs difficultés faute de sécurité. Outre cette situation d’insécurité, les pygmées reconnaissent aussi que l’ignorance de l’école par leurs grands-parents est aussi à la base de cette souffrance.

« Cette région est notre, mais parce que nous n’avons pas étudié, tout est gaché. Nos grands-pères se limitaient à la chasse. Ils allaient d’une colline à une autre », se désole Monsieur Alimengo Zibou, rencontré au site de Luvangira au quartier Oicha 1er.

Pour lui, l’important soutien à apporter actuellement aux pygmées est de se mobiliser pour scolariser leurs enfants afin qu’ils atteignent le niveau des autres peuples.

« Si l’esprit de dieu souffle et qu’il agit à travers un Nande ou un Mbuba, et que celui-là prenne un enfant pygmée pour le scolariser, voilà ce dont nous avons besoin. Maintenant ici, on ne peut accéder à aucun emploi », regrette-t-il.

Il se réjouit de bonnes relations que les pygmées entretiennent avec les autres peuples de la région. « Nous ne sommes plus assez marginalisés comme avant et nous vivons parfaitement avec nos frères bantous qui nous considèrent comme tel », conclu notre interlocuteur.

Stanley Muhindo, Radio Moto Oicha

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