Beni : ce calvaire des déplacés dans plusieurs sites à Oicha
Plusieurs centaines de familles de déplacés internes vivent dans différents sites à Oicha, chef-lieu du territoire de Beni. Les conditions de vie que traverse cette couche de la population demeurent précaires en dépit des maintes assistances humanitaires. Se confiant à RADIOMOTO.NET ce samedi 28 août 2021, ces citoyens appellent les forces de sécurité à restaurer le plus vite possible l’autorité de l’Etat dans les villages désertés.
Telesi Miriam, pygmée, mère de 7 enfants, vit dans le site des déplacés de Muloku à Oicha depuis plus de cinq ans. Comme tous les autres déplacés, elle se plaint de la lenteur qui caractérise les forces de sécurité congolaise dans la restauration de l’autorité de l’Etat dans leurs campements d’origine.
« Nous souffrons tellement ici. Tout le monde souhaite retourner dans son village. Que les autorités compétentes concrétisent leurs promesses, parce que nous constatons qu’il y a beaucoup plus de discours politiques. Le discours qui peut nous réjouir est celui qui nous demande de rentrer dans nos milieux de vie », lance Telesi Miriam.
Inquiétude partagée par les autres déplacés Bantous et Pygmées de ce site situé dans la partie ouest du Chef-lieu du Territoire de Beni.
« Avant, les Pygmées vivaient dans la foret et le bantou s’occupait dans son champs », se rappelle cet autre.
D’autres déplacés occupent les salles de classe de l’école primaire Mwangaza. Pendant les cours, ils sont à l’extérieur où ils endurent tous les aléas météorologiques.
« Trouver de l’eau, un problème ; la nourriture et le bois de chauffe, un autre. A 5 heures, on se réveille et on sort tous les ustensiles à l’extérieur. En tout cas, nous partageons tous (Ndlr, papa, maman et les enfants) un même matelas », raconte cette jeune fille.
Néanmoins, lundi dernier, le gouvernement congolais par le biais du premier ministre Sama Lukonde, a apporté une assistance humanitaire à ces vulnérables.
Siku Provinces