Butembo : les étudiants de l’UCG désavouent l’arrestation de leur camarade par les services de sécurité

Les étudiants de l’Université Catholique du Graben (UCG), ont séché les cours, ce vendredi 17 septembre 2021. Ils ont choisi les rues pour manifester contre l’arrestation de leur camarade, le prénommé Kosumala Kongende Patrick. Celui-ci est parmi les habitants de Vutsundo et Vusenzera interpelés par la police, il y a 48 heures, pour présomption dans le lynchage d’un présumé bandit, mercredi 15 septembre 2021.

A 8 heures de ce vendredi 17 septembre 2021, au lieu d’entrer à l’auditoire, le comité estudiantin de l’UCG ordonne l’amorce d’une marche pacifique jusqu’à la mairie de Butembo. Objectif, plaider pour la libération de Patrick. Du site horizon, la mobilisation était totale, jusqu’à oublier que la prévention contre Covid-19 et la situation de l’état de siège au Nord-Kivu et en Ituri interdisent l’organisation de telle manifestation.

Les étudiants de l’UCG scandant des chants hostiles à la police et à la justice sont passés par l’avenue Des écoles, le boulevard Président Joseph Kabila. Mais à l’entame de la rue Père Jérôme Masumbuko, ils ont rencontré l’opposition de la police. C’était au niveau de l’école Primaire Kyambuli. Les étudiants se sont mis par terre pour écouter la mission du Groupe Mobile d’Intervention, GMI, venue réprimer la manifestation.

Pendant près d’une heure, cette mission a difficilement fait comprendre qu’à cette double période pandémique et de l’état de siège, une telle manifestation est inopportune. A ce moment, la route était complètement bloquée. Pas de passage pour personne et engin roulant.

A la suite, une délégation des étudiants a été constituée pour aller dialoguer avec le commandant de la PNC Butembo afin de plaider pour la libération de Patrick. L’issue des échanges entre le Colonel Polo Ngoma et la délégation des étudiants de l’UCG est attendue tard cet après-midi.

Bandit ou militaire ?

Le cas de justice populaire sur un présumé bandit à Vusenzera, mercredi dernier, fait débat dans la communauté en ce qui concerne l’identité même de la victime. Certains habitants affirment que ce serait un militaire incontrôlé qui venait de tremper dans le cambriolage des commerces sur place et l’intimidation des passants. D’autres pensent que la victime était simplement un bandit. Par contre le bourgmestre de Kimemi a déclaré à la presse que c’était un militaire commis à la garde d’une entreprise à Butembo.

Pendant ce temps, les services compétents disent être en enquête pour comprendre les circonstances de cette justice populaire. Et c’est dans ce cadre que certains habitants sont en état d’interpellation. Parmi eux, Patrick, étudiant de l’UCG.

Patrick Kalungwana

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