Beni-Attaque à Isale-Bulambo : l’armée parle d’un règlement des comptes

Les premiers résultats des enquêtes menées par l’armée congolaise autour du meurtre des civils et incendie des maisons à Kilao en groupement Isale-Bulambo dans le territoire de Beni ont été rendus publique lundi 20 septembre dernier. La commission ad hoc dépêchée dans cette partie de la chefferie des Bashu le 16 septembre dernier au lendemain du forfait écarte l’hypothèse d’une attaque des rebelles de l’Allied Democratic Forces (ADF).

La commission ad hoc dépêchée par le gouverneur militaire du Nord-Kivu était composée de trois conseillers principaux du gouverneur notamment les généraux de brigade sylvain ekenge, en charge de la communication, Yangwa Tene Dany, en charge des opérations de sécurité et  Mayala  Nziakimwena Sylvain, en charge de renseignement  sous escorte de général des brigades mputela bertin, commandant secteur opérationnel Sokola 1 Grand Nord-Kivu.

Devant la presse de Beni lundi 20 septembre, cette commission a indiqué avoir multiplié des rencontres sur terrain avec les chefs coutumiers, terriers, notables de la région et comité local de sécurité. Le rapport de la commission conclut qu’il s’est agi d’un règlement des comptes entre trois familles de la lignée royale autour de l’occupation et la gestion de la colline de Muthendero.

L’assassinat du gardien de la colline juste avant la rencontre de réconciliation convoquée par un Mwami pose beaucoup d’interrogations. Il en est de même d’autres civils et des maisons incendiées qui ont tout simplement été ciblés puisqu’en lien direct avec ce conflit. C’est comme s’il y a eu recourt à un groupe armé pour régler les comptes à l’autre partie“, a expliqué Général des brigades Sylvain Ekenge, porte-parole du Gouverneur militaire du Nord-Kivu.

Présent sur terrain depuis le lendemain du drame, le député Saidi Balikwisha, n’a pas voulu critiquer ce rapport. Cet élu provincial de Beni Territoire dit soutenir toute initiative allant dans le sens de faire jaillir la lumière autour de ce massacre.

Les services de sécurité ont présenté les résultats de leur enquête. Je ne peux pas aller en l’encontre des professionnels en cette matière. Je suis qu’un élu du peuple”, a-t-il lancé.

Depuis le massacre des civils à Kilau, le 15 septembre dernier, plusieurs villages de cette partie de la chefferie des Bashu ont déserté leurs villages en direction de Butembo. Les appels au retour se multiplient émanant des autorités politico-administratives locales.

Siku Provinces  

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