Beni : des éléments FARDC accusés dans la tracasserie de la population à Butuhe

Alors que la vie revient petit à petit dans le village de Butuhe en territoire de Beni depuis que les combats ont opposé les miliciens Mai-Mai aux éléments des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC), mardi  28 septembre dernier, les militaires sont pointés du doigt dans la tracasserie des habitants.

Onze (11) jours après l’accrochage entre FARDC et miliciens, des habitants de Butuhe ont la peur au ventre. Selon eux, certains jeunes garçons et filles sont soumis à des travaux forcés par les éléments des FARDC, redéployés sur place. D’autres jeunes garçons sont encore accusés de Maï-Maï. Conséquence, Au moins 60 pourcents de la population passent la nuit à la belle étoile tout près de leurs champs pour trouver de quoi nourrir chacun sa famille.

«  En tout cas, nous ne vivons pas en paix. Nous sommes comme des morts. Les femmes allaitantes passent la nuit à la belle étoile », se plaint cette femme. A côté, ce taximan lance « Si tu prends quelqu’un sur ta moto, on pense que c’est un milicien. Nous tous nous sommes considérés comme Mai-Mai. Ils nous disent même qu’ils sont prêts à nous tuer ».

Interrogé ce jeudi 07 octobre pour sa version des faits, le Lieutenant Kabuya Léon, rejette en bloc toutes ces allégations. Il indique avoir fait une perquisition dans la maison de la famille Mutsunga de Butuhe où, plusieurs gris-gris ont été retrouvés. Ces mêmes gris-gris ont été présentés à RADIOMOTO.NET ce jeudi 07 octobre. « Dire que les soldats tracassent la population et les malades sur le lit de l’hôpital, c’est faux », rétorque le Lieutenant Kabuya Léon.

Sur place, des militaires s’activent pour reconstruire leurs cabanes. Le Lieutenant Kabuya mentionne qu’ils demandent aux Maï-Maï de ne pas s’attaquer aux FARDC mais plutôt de servir légalement pour un combat commun contre des présumés ADF.

Evariste Kasereka

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