RDC : “la grève des enseignants n’a rien à voir avec l’Eglise Catholique” (Cardinal Fridolin Ambongo)

Pour la Conférence Episcopale Nationale du Congo (CENCO), la grève des enseignants en République Démocratique du Congo n’a rien à voir avec l’Eglise Catholique. La réaction de la CENCO fait suite à la déclaration du Gouvernement qui accuse l’Eglise Catholique d’appeler les enseignants à boycotter la rentrée scolaire 2021-2022.

Dans sa sortie médiatique jeudi 07 octobre 2021, le Cardinal Fridolin Ambongo Besungu parle plutôt d’un conflit entre employeur et employés. Dans son intervention, l’archevêque de Kinshasa fait remarquer que la grève est le résultat des enquêtes des acteurs sociaux sur le vécu quotidien des enseignants à travers le pays.

“… Ce qui se passe actuellement n’a rien à voir avec l’Eglise Catholique. C’est un conflit de travail entre un employeur qui est l’Etat et ses employeurs qui sont les enseignants. Il ne s’agit pas d’un conflit entre le Gouvernement et l’Eglise. Il y en a qui font des mauvaises lectures, comme malheureusement ça devient le cas chez nous ; quand on est devant un cas comme ça, on commence tout de suite à insulter l’Eglise Catholique, à insulter le Cardinal, à insulter les Evêques,…  Moi je crois que nous descendons trop bas”, a réagi le Cardinal de la RDC.

La grève est un droit

Même si l’Eglise Catholique n’a rien à voir dans cette controverse, ce prélat Catholique rappelle que la grève est un droit constitutionnel garanti par les textes légaux en RDC. Il appelle alors les partis en conflit au dialogue.

“A moins qu’on me dise le contraire, la grève est un droit constitutionnel dans notre pays. On ne peut pas intimider quelqu’un parce qu’il fait la grève, à moins que ce ne soit une grève anarchique. Mais s’il a respecté les conditions nécessaires pour une grève, c’est le droit des enseignants. Tout ce que je demande, et j’en appelle aux uns et aux autres : le Gouvernement, le ministre, les enseignants, c’est plutôt privilégier le dialogue”, a-t-il conseillé.

L’intervention du Cardinal Fridolin Ambongo est une réaction à la déclaration du Gouvernement congolais qui accuse ouvertement l’Eglise catholique à travers la CENCO, d’être derrière le mouvement de grève qui affecte, pour la plupart, des écoles conventionnées catholiques. Dans sa sortie médiatique mercredi dernier, le Ministre de l’EPST a même menacé de révocation tous les enseignants qui seraient tentés de poursuivre le mouvement de grève. Pour Tony Mwaba, les enseignants qui s’entêtent seraient révoqués et remplacés par des nouvelles unités et les enseignants déjà en fonction, mais non payés.

Visesa Louangel

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