Nord-Kivu : l’enlèvement de 2 bouviers tourne à un drame à Rutshuru

Un enlèvement des bouviers a  tourné au pire la nuit de samedi au dimanche 10 octobre 2021  en groupement Kisigari, plus de 30 Km au nord de Goma. Le fait s’est produit sur la nationale N°02, en territoire de Rutshuru (Nord-Kivu). Deux personnes ont été tuées par des inconnus armés dans des circonstances non incertaines.

Les deux personnes tuées sont des hommes. Selon le président du noyau de la Société Civile en groupement Kisigari, Gentil Karabuka, ces habitants tentaient de filer des inconnus armés qui venaient d’enlever trois bouviers dans le village voisin de Muribweza. Ces porteurs d’arme ont également abattu une vache dans le troupeau que gardaient ces jeunes bouviers et ont pris avec eux une partie de la viande de cette bête.

Mais le pire est survenu samedi vers 23 heures à Buvunga, un autre village de ce groupement Kisigari. « Lors de leur retranchement, ces hommes ont tiré sur des personnes qui les filaient et tuant deux d’entre elles », affirme Gentil Karabuka.

Le chef de groupement Kisigari, Justin Komayombi, confirme la mort de ces deux habitants.

Des habitants de Rumangabo et environs ont été informés d’un cas de kidnapping dans cette zone. Ils se sont alors mobilisés pour tenter de barrer la route à ces kidnappeurs. Visiblement,  un des habitants qui surveillaient le mouvement de ces hommes armés, a été comme pris de panique en voyant ces hommes armés. Il alors alerté d’autres habitants. En réaction, ces hommes armés ont tiré dans la direction de cet habitant qui alertait tuant au passage deux personnes.

Et à cette occasion, ces hommes armés ont pris le large de peur de tomber dans les mailles des habitants abandonnant les cinq otages et les biens pillés. « Les services de sécurité sont en train d’examiner ces effets pour tenter de retrouver les identités de ces bandits », rassure Justin Komayombi.

Le comité restreint de sécurité du groupement de Kisigari appelle les habitants à rentrer de leurs champs au plus tard à 15 heures, car selon le chef de groupement, nombreux incidents sécuritaires surviennent le soir.

Faustin Tawite

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