Etat de siège : “L’autorité de l’Etat est en berne en ville de Butembo” (Mouvement Anti-Gang)

Le mouvement citoyen  Anti-Gang de Butembo tire la sonnette d’alarme sur la gestion de la ville de Butembo. Ses membres trouvent que depuis que l’autorité urbaine est entrée en fonction en cette période de l’état de siège, elle n’a cessé d’agir sans associer les couches sociales dans la prise de certaines décisions.

Ces citoyens ont exprimé leur inquiétude dans un communiqué de presse intitulé « l’autorité de l’Etat en berne en ville de Butembo, autopsie du mouvement Anti-Gang ». Une copie de ce document portant signature de Paty Luvatsungana, président de ce mouvement citoyen, est tombée sur la table de RADIOMOTO.NET ce vendredi 15 octobre.

Les membres du mouvement Anti-Gang reviennent sur certains agissements du maire policier. C’est par exemple, la tentative de construction des kiosques dans l’avenue de l’Eglise. Ils s’interrogent si cette décision était du maire ou seulement son entourage voulait l’induire en erreur juste pour montrer qu’il ne maîtrise pas Butembo.

« On ne sait pas sentir vraiment  si le maire agit en tant que lui ou s’il y a des gens qui doivent lui dire ce qu’il doit faire. Quand le maire veut par exemple construire sur une rue… En fait, nous on sait que cette tentative a encore échoué avec l’ancien maire Kanyamanda. Pourquoi ça n’a pas réussi ? C’est parce que les gens ont fuité l’information et on a trouvé qu’il y aurait une spoliation qui devrait avoir lieu… », se rappelle Charles Lwanzo Sondirya, porte-parole du mouvement Anti-Gang.

Un autre agissement du maire qui inquiète le mouvement Anti-Gang est la célébration sous caution perçue en violation des mesures barrières. Selon les auteurs du communiqué, plusieurs familles ont été sommées de débourser des sommes d’argent variant entre 50 et 100 dollars américains fixées selon le cadre d’accueil du mariage. Ce qui fait, à en croire le mouvement Anti-Gang, une manœuvre qui semble confirmer la thèse selon laquelle, “les autorités de l’état de siège auraient oublié leur mission de sécuriser la population pour ne chercher qu’à s’enrichir par tous les moyens“.

C’est pourquoi le mouvement Anti-Gang appelle le maire policier de Butembo à ne pas se fier seulement à son entourage mais à ouvrir son cercle en associant les membres de la société civile à la prise de certaines décisions pour éviter de poser les actes qui ne rencontrent pas le vrai besoin de la population.

Kakule Kilumbiro  

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