Eglise Universelle : la journée de tous les défunts commémorée de manière spéciale à Butembo
La commémoration de tous les défunts a honorée ce mardi ce mardi 02 novembre en l’église catholique romaine. Pour ce faire, des messes de prière pour les défunts ont été organisées dans différentes paroisses. A Butembo, Radio Moto Butembo-Beni a été aux cimetières de Kitatumba et Kanzunza où les personnes de tout âge étaient pour assainir les tombes de leurs proches.
« Nous sommes venus ici pour renouveler les tombes avec les fleurs. Pour dire que nous allons aussi mourir bientôt, il faut avoir l’amour de ceux qui sont morts », a confié cette femme rencontrée à Kitatumba dans la commune Vulamba.
Comment l’église justifie-t-elle la prière en faveur des défunts ? Le père Claude Vinduvikumwa répond qu’il s’agit d’un devoir chrétien de prier pour les âmes qui sont au purgatoire.
« … Comme nous avons la foi que la mort n’est qu’un passage vers le ciel, ces fidèles défunts ont besoin de nos prières nous qui sommes vivants. En priant pour eux, nous prions aussi pour nous-mêmes afin que nous puissions bien mourir, mourir dans le Christ », a-t-il expliqué.
Les tombes ont même été bénies ce mardi. Selon toujours le révérend père assomptionniste Claude, ceci montre un signe qu’ils ont été baptisés.
« Ils ont été baptisés dans la mort du Christ et nous croyons qu’ils vont ressusciter avec le christ », a renchéri ce prêtre.
L’office des morts prend son origine dans la veillée des morts que les premiers chrétiens faisaient à l’exemple des juifs. Dans les premiers siècles du christianisme, des prières, et ensuite des messes, sont dites pour les défunts. Les premiers textes qui parlent d’un office spécifique pour les morts datent du IXième siècle. En 998, Odilon, abbé de Cluny, institue, le 2 novembre, une journée consacrée à la commémoration de tous les fidèles trépassés. Le pape Léon IX approuvera cette décision. La commémoration des fidèles défunts se répand alors dans toute la chrétienté. Au XIIIième siècle, elle entre dans la liturgie romaine et devient une fête universelle dans l’Eglise.
Léonce Muliwavyo