Butembo : un présumé Mai-Mai capturé raconte pourquoi les miliciens ont attaqué l’armée à Mavono
Une nouvelle attaque milicienne a visé le camp militaire des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) du Commando basé à Mavono au quartier Wayene dans la commune Bulengera en ville de Butembo. Le fait remonte aux environs de 22 heures de jeudi 04 novembre 2021. Alors qu’il tentait de s’échapper, un milicien capturé a raconté que lui et ses compagnons avaient la mission de ravir les armes des militaires.
Sur place, des assaillants présumés Mai-Mai ont ouvert le feu sur les cabanes des militaires des FARDC. Une femme, dépendante d’un militaire, a été grièvement blésée à ses jambes par balle. Elle est aux soins à l’hôpital de Matanda. Dans la même circonstance, qui a connu la riposte des FARDC, un militaire a été blessé à son bras par arme blanche.
Bien plus, un des assaillants a été capturé le matin de ce vendredi 5 novembre. Il a été rencontré dans un état vulnérable, blessé par balle en brousse, à quelques mètres de la position militaire de Mavono. Cet homme a confirmé appartenir à un groupe rebelle dirigé par un certain habitant de Vuhira, toujours à Butembo. Selon ce capturé originaire de Vuhira même, par l’attaque de Mavono, son groupe visait de ravir les armes aux FARDC.
“On nous a envoyé récupérer les armes. Cet homme de la Croix-Rouge m’avait rencontré en route et m’a tout de suite sensibilisé pour que j’aille travailler avec lui. On nous disait même quand que je crépiterai les balles, les soldats vont prendre fuite. Un pur mensonge“, a raconté ce présumé Mai-Mai.
Ce bilan ci-haut dressé est confirmé par le capitaine Kongowi Jean du 3310ième régiment des FARDC à Mavono. Cet officier dit avoir compté 4 miliciens comme auteurs de l’attaque de Mavono. “Ils étaient munis d’une arme à feu et de plusieurs armes blanches“, a expliqué le capitaine Kongowi Jean. A l’occasion, il recommande la collaboration entre militaire et civils pour mettre fin aux semeurs des troubles.
Mavono est redevenu calme. Les habitants sur place ont vaqué à leurs occupations, la journée de ce vendredi.
Léonce Muliwavyo