Goma: une manifestation improvisée réprimée par la police à Buhene

Une vive tension a été vécue à Goma depuis la soirée du dimanche 7 à ce lundi 8 novembre 2021. Cette situation inhabituelle a été à la base d’une paralysie momentanée des activités socio-économiques à Buhene, cette partie située à cheval entre la ville de Goma et le territoire de Nyiragongo.

Cette situation vécue depuis la nuit du dimanche, a dégénéré jusqu’à paralyser les activités socio-économiques jusqu’à 10 heures d’avant-midi. Le chef du village Ngangi 2 où se situe l’entité de Buhene, monsieur Bahati Charité, note qu’il a plutôt été question d’une manifestation improvisée des jeunes, qui a vite été réprimée par la police nationale Congolaise.

” C’est depuis hier que nous avons été alertés que les jeunes s’apprêtaient à semer des troubles. Tout à coup, la police et l’armée ont été déployées  sur terrain, notamment au niveau de vision vingt-vingt. Les jeunes ont tenté de barricader la route en la chargeant de pierres, au niveau de la CBCA Majengo, mais la police les a empêchés avant de les pourchasser. Pour l’instant, le calme est redevenu”, raconte , monsieur Bahati Charité.

Que s’est-il réellement passé ?

” Je suis à Buhene, Rond-point vision vingt-vingt. Ce qui a prévalu, c’est qu’un groupe de jeunes motards sont venus du côté bon voyage. C’est ainsi que les policiers les ont poursuivis en crépitant des balles. Nous, on a du coup fermé nos boutiques. Les policiers ont poursuivi même au niveau des avenues”, explique cette fille sous couvert d’anonymat.

A côté, cette autre enchaine ” C’est vrai les jeunes ont barricadé la route. Les policiers sont venus dégager la route. La situation a commencé hier dimanche autour de 20 heures. Il y a crépitement de plusieurs coups de balles et beaucoup d’arrestations surtout des jeunes garçons. Nous avons pris fuite, car ils ont hué sur nous, disant que nous étions des Mai-Mai”.

Visiblement fatiguée des situations de tensions récurrentes, elle lance : “Que les autorités nous garantissent la sécurité la sécurité. Franchement, elles nous fatiguent.  Que les jeunes cessent de s’emballer dans n’importe quel mouvement”.

Si du côté de Buhene dans le Nyiragongo la situation semblait inhabituelle, dans la Goma voisine, la situation restait presqu’identique. Plusieurs coins de la ville sont restées inondées de policiers et de militaires, car plusieurs rumeurs faisaient état d’une menace d’attaque qui pesait sur la ville volcanique.

John Tsongo

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