Nord-Kivu : l’armée affirme l’attaque de Chanzu par les rebelles du M23
Alors que les autorités militaires du Nord-Kivu ont affirmé que l’attaque de Chanzu en territoire de Rutshuru est attribuée aux rebelles du M23, ce mouvement rétorque qu’il n’est pas engagé dans quelques confrontations armées dans le territoire de Rutshuru.
Le porte-parole du gouverneur militaire du Nord-Kivu, le général Sylvain Ekenge, l’a dit dans cette déclaration lue devant la presse.
“Les FARDC portent à la connaissance de l’opinion dans que la nuit de dimanche vers 22 heures, le M23 a attaqué ses positions de Chanzu et Runyoni avec l’intention de mener d’autres actions de déstabilisation dans le Rusthuru et ailleurs dans la province”.
Mais cette énième attaque, ne va décontenancer en rien les FARDC car, “Les FARDC ont pris des dispositions qui s’imposent pour faire face à cette énième incursion du M23. Les combats sont en cours et les FARDC sont déterminés à en finir avec ce groupe une fois pour toutes“.
Histoire oblige, les forces armées de la RDC n’ont pas oublié la barbarie du M23, devenue comme qui dirait, une routine… “En juillet 2020, le M23 avait attaqué Bigezi, Mikenge dans les environs de Chanzu… En janvier 2017, ce mouvement aviait été défait quand il voulait attaquer les monts Sabinio, Visoke et Karisimbi“.
Quoiqu’il en soit, la population n’a pas droit à la panique, d’où cet appel. “Les FARDC demandent à la population de garder le calme car elles ne laisseront à aucun groupe armé de la déranger”.
“Le M23 n’est pas engagé dans quelques confrontations à Rutshuru”
La réaction du Mouvement du 23 mars n’a pas tardé. Dans un communiqué rendu public ce lundi 8 novembre 2021, ce mouvement introduit que depuis plus d’une année, il est engagé dans les pourparlers avec le Gouvernement de Kinshasa où ses délégués ont séjourné et ont eu des échanges très fructueux avec l’administration du Président de la République.
“Ces pourparlers ont abouti à des conclusions dont notre Mouvement attend impatiemment la mise en œuvre et croit en la bonne foi du Chef de l’Etat“, lit-on dans ce communiqué.
“Il est donc mal indiqué de croire que notre Mouvement puisse s’engager dans des hostilités avec les FARDC en ce moment où le partenariat avec le Gouvernement de la République se porte mieux et que tous les espoirs sont encore permis. En clair, le M23 n’est pas engagé dans quelques confrontations armées dans le territoire de Rutshuru . Il est, toutefois, vrai que nos combattants qui sont dans le territoire de Rutshuru depuis 2017 pour y attendre la réponse du Gouvernement aux causes profondes du conflit qui nous a opposé, subissent des actes de provocation de la part des quelques éléments incontrôlés des FARDC depuis l’année 2020. Cependant, ils se sont toujours abstenus de répondre de peur de provoquer une nouvelle guerre inutile“, poursuit le M23.
Ce dernier insiste qu’il n’acceptera pas non plus qu’un quelconque groupe armé vienne semer terreur et confusion dans les environs de l’espace où sont déployés ses combattants dans l’intention de faire porter le chapeau de ses forfaits au M23. Ce mouvement pense que les éléments incontrôlés déployés dans différentes positions de l’Armée Gouvernementale dans le territoire de Rutshuru soient relevés aux fins de mettre un terme aux actes que le Mouvement du M23 qualifie de provocation.
En dépit de l’Etat de siège dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri, les attaques rebelles ne cessent de se faire vivre. Le 18 octobre dernier par exemple, la cité de Kibumba en territoire de Nyiragongo, a été attaquée par l’armée Rwandaise, tandis qu’au Sud-Kivu voisin, la ville de Bukavu a été attaquée le 3 Novembre dernier, par des rebelles.
La Rédaction