Beni : l’ONGDH CREDDHO plaide pour l’indemnisation des cultivateurs aux champs dévastés par les éléphants dans le parc des Virunga entre Bulongo et Kasindi
Il n’y a toujours pas de solution au sujet des éléphants qui dévastent des cultures des paysans riverains du parc national des Virunga entre Bulongo et Kasindi en territoire de Beni. Contactée par RADIOMOTO.NET ce samedi 20 novembre, l’Institut Congolais pour la Conservation de la Nature (ICCN) appelle à la patience et promet une clôture électrique alors que l’ONGDH CREDDHO plaide pour l’indemnisation des cultivateurs pour redorer le blason.
Le moratoire des forces vives du secteur Ruwenzori accordait quarante-huit heures aux responsables du secteur Nord du Parc national des Virunga pour décanter cette situation. Malgré les pourparlers avec les agriculteurs de Masambo et ses environs en début de la semaine du 20 novembre, rien de concret n’est fait, constate-t-on, et les pachydermes continuent à ravager des vastes étendues des cultures sur fond de colère des paysans, qui promettent les empoisonner si ce rythme continue. Abordé pour cette fin, le conservateur communautaire de l’ICCN dans cette partie du territoire de Beni a dit reconnaitre les dégâts. Paluku Bikanza promet une solution y relative sous peu.
« C’est un problème réel, mais je crois que d’ici là la solution sera trouvée. Donc j’appelle la population au calme », a-t-il promis.
Pour le centre de recherche sur l’environnement, la démocratie et les droits de l’homme, l’institut congolais pour la conservation de la nature devrait envisager une réparation des préjudices à travers des microprojets en faveur des victimes de cette dévastation, même si la loi ne le prévoit pas. Paul Careca du CREDDHO révèle que sa structure a saisi le responsable provincial de l’ICCN pour que justice soit faite.
« Si c’est un paysan qui a tiré l’éléphant, il doit être arrêté. Mais si c’est un éléphant qui est entrain de ravager ou tue, la population n’est pas redevable. Il faut qu’on parvienne à pousser le gouvernement, le parlement à légiférer une loi sur la conservation de la nature qui parle de l’indemnisation des victimes au cas où les éléphants ont quitté le parc », a-t-il lancé.
Ces derniers temps, il s’observe un nombre élevé d’éléphants dans le parc des Virunga entre Bulongo et Kasindi malgré l’insécurité dans ce coin du Territoire de Beni.
Siku Provinces