Rutshuru : une attaque rebelle provoque le déplacement de la population à Ngugo et Nyesisi
Illustration : des populations e déplaçant vers des milieux supposés sécurisés dans le territoire de Beni. Ph. Tiers
Des hommes armés ont signé une attaque contre une position des militaires des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) à Ngugo, plus ou moins 7 km à l’est de Rugari. Cette incursion rebelle a vécu la nuit de dimanche 21 à ce lundi 22 novembre 2021 dans cette agglomération du groupement Rugari en territoire de Rutshuru. Cette attaque a entrainé un mouvement des habitants de Ngugo et Nyesisi vers différents coins du territoire.
Selon une source à Rugari centre, nombreux habitants de Nyesisi et de Ngugo à la lisière du parc national des Virunga fuyant cette attaque des assaillants armés contre une position des FARDC à Ngugo sont arrivés à Rugari centre ce lundi matin. « D’autres ont trouvé refuge à la paroisse catholique de Rugari », ajoute cette source.
Outre ces deux destinations, Clément Ntaboba, responsable des programmes au sein de FEMISA, une organisation locale qui s’intéresse aux mouvements de la population, renseigne que d’autres habitants ont pris la direction de Kabaya et Rumangabo, dans le groupement voisin de Kisigari. Le chef de groupement Rugari, Erick Mashagiro, indique que les villages Ruhanga, Vutaka I et II et Ngugo I et II se sont vidés de leurs habitants. « Ils craignaient d’être des victimes collatérales des affrontements entre les militaires et les assaillants », indique-t-on à Rugari.
Selon Erick Mashagiro, les habitants de Ruhanga se sont refugiés à Ndondi. Ceux de Vutaka et Ngugo ont pris la direction de Rugari centre et de la paroisse catholique de Rugari. « Ils sont reçus dans des familles d’accueil et dans certains établissements publics, telles les écoles », affirment nos sources.
Pour le responsable des programmes au sein de FEMISA, il est difficile d’établir des statistiques en rapport avec ces populations qui se sont déplacées. Le chef de groupement Rugari affirme que ces habitants restent encore dans leurs lieux de refuge chacun en attendant que l’armée loyaliste ratisse la zone et autorise leur retour.
Faustin Tawite