Goma : Marie Kahambu, une handicapée physique qui brave la stigmatisation pour s’investir dans l’entrepreneuriat
La journée internationale des personnes vivant avec handicap se célèbre le 3 décembre de chaque année. Pour cette année 2021, RADIOMOTO.NET s’est intéressée à une handicapée physique en ville de Goma. S’étant investi dans l’entrepreneuriat, Madame Marie Kahambu soutient que les personnes vivant avec handicap ne doivent pas continuer de faire l’objet d’une marginalisation.
« En dépit de leur état physique, les personnes vivant avec handicap regorgent d’importantes capacités dignes de participer à l’émergence de la société », entame madame Marie Kahambu.
Rencontrée en prélude de la journée internationale des personnes vivant avec handicap, Marie Kahambu mentionne s’être décidé de se lancer dans le tricotage et la vente des crédits de communication. Avec des bras anormaux plus courts qu’à l’ordinaire, elle explique que ce travail a fait qu’elle s’épargne de la mendicité, car elle gagne et subvient à ses besoins sans difficultés.
« Depuis que je fais le tricotage, je me suis payé un parapluie propre à moi. Je me suis également payé une tablette pour la vente d’unités. Je viens également en aide à ceux qui le nécessitent. Que mes amis cessent avec cette pratique de mendicité. Ça nous décrédibilise. Le handicap physique n’est pas synonyme d’insuffisance mentale », a-t-elle conseillé.
Et de poursuivre « Nous devons apprendre à nous prendre en charge en entreprenant tout ce qui peut nous aider. Voilà mon conseiller. Qu’ils cessent avec ces habitudes ».
Elle rêve créer une quincaillerie, mais elle a besoin d’un soutien. Si jamais j’aurai des moyens, je rêve ouvrir une quincaillerie. Voilà ma vision. « Si jamais j’aurai des moyens, je rêve ouvrir une quincaillerie. Voilà ma vision », a-t-elle confié.
Au stade actuel, elle fait des gants, des tapis, des tricots ou encore des nappes de table. Pour les écouler, elle a délibéré de se joindre à une équipe de couturières, qui parfois l’aident non seulement à écouler ses produits, mais aussi à border ses foulards lorsqu’elle gagne du marché.
Graduée en Sciences de l’Environnement, Marie Kahambu n’exclut pas le vœu de travailler dans le secteur public ou celui des organisations, mais son accent reste berné sur l’auto-prise en charge.
John Tsongo