Lubero : plus de 500 familles déguerpies en notabilité de Vukondi et environs

Des conflits fonciers opposent des Chefs terriens aux vassaux dans les villages de Vukondi, Kalimbuta, Vuhira, Kavugha en notabilité de Vukondi et environs dans le territoire de Lubero (Nord-Kivu). Pour s’imprégner de cette réalité, RADIOMOTO.NET a effectué une descente sur place ce mercredi 15 décembre 2021. Là-bas, plus de 500 familles sont déjà déguerpies de force.

Des biens des victimes  sont saisis et vendus au prix beau marché à Magherya et surtout à Masereka, lieu de résidence des auteurs de ces déguerpissements. Des porteurs légaux d’armes sont mis en contribution pour effectuer ces opérations.

A Vukondi par exemple, les auteurs du déguerpissement ont encore détruit ce mercredi des tôles sur des maisons des habitants. Les tôles arrachées des toitures des maisons auraient été amenées à Masereka ce même mercredi 15 décembre.

Selon trois victimes qui ont requis l’anonymat par crainte de nouvelles poursuites, “il s’agit de deux familles d’une même lignée qui se disputent la propriété des terres”. Des sources concordantes à Masereka indiquent que ces mêmes familles veulent s’enrichir sur le dos des habitants ayant acheté des parcelles en bonne et due forme en notabilité Vukondi. Malheureusement, c’est la population qui paie un lourd fardeau.

“Il y a des jugements parfois mal rendus qui opposent les familles. Cela crée des conflits. En tout cas, on se bat fort. Nous on pense qu’il faut chercher à arranger à l’amiable tous ces conflits au lieu de recourir à des instances judiciaires qui ne connaissent même pas la réalité du milieu” , s’exclame l’une des victimes.

RADIOMOTO.NET a déjà amorcé les démarches de parler à un certain Galiso « le MUKEKULU » de Vukondi et un certain Kikule. Ces deux citoyens sont sortis gagnants du procès instruit les mois passés par le Tribunal de Grande Instance. Le jugement assorti de ce procès donne aux précités de déguerpir les habitants. Certaines sources sur place se désolent que l’exécution du jugement ait affecté une partie non concernée par la portion de terre décrite dans la décision judiciaire. Notons que deux parcelles de l’Eglise Catholiques à Magherya sont réclamées par les mêmes vainqueurs du procès susmentionné.

Evariste Kasereka

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