Nord-Kivu : “2021”, une année de peines pour plus de 2.000 familles de déplacés à Butembo

L’année 2021 n’a pas été rose pour les déplacés de guerre vivant en ville de Butembo. Leur nombre va croissant du jour au lendemain. Cette situation entraîne des difficultés à partager les vivres et non vivres provenant des personnes de bonne volonté à cette catégorie de nécessiteux.

C’est la secrétaire exécutive de l’Intégration sociale pour la promotion des nécessiteux (ISPRON), qui l’a révélé à RADIOMOTO.NET ce vendredi 31 décembre 2021.

Masika Marie Jeanne affirme qu’il y a des personnes qui se sont séparées de l’ISPRON pour récolter des biens au nom des déplacés. Des biens qu’elles amènent vers des destinations inconnues.

« Nous venons de faire 18 ans en train de gérer les déplacés. Mais cette année, comme il y a eu un comité qui s’était séparé de nous,  ils allaient sur terrain collectionner quelque chose. On ne sait pas là où ils aimeraient ça », se désole Masika Marie Jeanne.

En ce qui concerne les périodes festives, les déplacés poussent des cris de détresse qu’ils crèvent de faim et qu’ils n’ont pas de moyen pour fêter. D’où, leur appel aux bonnes volontés de leur venir en aide en vivres et non vivres pour qu’ils fêtent aussi comme toute autre personne.

« Je ne saurai pas fêter si je n’ai rien. Que les bonnes volontés nous viennent en aide », plaide ce premier. Cet autre lance « Nous ne sentons pas la fête parce que nous éprouvons beaucoup de difficultés. Nos enfants crèvent de faim ».

Actuellement, l’Intégration Sociale pour la Promotion des Nécessiteux (ISPRON) encadre 2872 ménages des déplaces de guerre qui fuient les atrocités commises par des groupes armés dont les rebelles d’Allied Democratic Forces (ADF) dans l’Est de la République Démocratique du Congo.

Rosette Kamukehere

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