Nord-Kivu : des bandits armés défient le couvre-feu et pillent des maisons à Butembo
5 hommes porteurs d’un fusil et des armes blanches, dont des pieds-de biche, ont envahi des maisons en cellule Mulemya, près de l’église de la CBCA Mulamo, au quartier Kyaghala, dans la commune Bulengera en ville de Butembo (Nord-Kivu). Ces incursions datent d’une heure de ce vendredi 7 janvier 2022 et surviennent en pleine mesure de couvre-feu dans la région.
Le président de la société civile, forces vives de la commune Bulengera rapporte à RADIOMOTO.NET que les 5 semeurs de troubles ont emporté des biens de valeurs. Dans un ménage, ils ont blessé au couteau une femme qui est actuellement aux soins.
« C’était cinq bandits portant une arme à feu, avec d’autres matériels communément appelés kasuku (armes blanches, Ndlr) sont entrés dans la maison de Paluku Visongerya Gerlance où ils ont blessé une femme qui est, pour le moment, hospitalisée. Ils ont aussi emporté d’autres biens que nous n’avons pas encore évalués. Après, ils sont partis dans une maison d’un certain Delphin où ils ont emporté un écran, un téléphone mais aussi un poste récepteur. Après cela, ils sont entrés chez Kambale Musubao où ils ont aussi emporté téléphones, argent mais aussi postes récepteurs », a décrit à RADIOMOTO.NET Jonh Kameta, président de ladite structure citoyenne.
Le président de la société civile, forces vives, noyau de Bulengera condamne ces incursions. John Kameta recommande aux animateurs de l’état de siège d’agir contre toute forme d’insécurité. Il conseille aussi à la population de dénoncer tous les suspects auprès des autorités.
« C’est vraiment une situation que la société civile de Bulengera condamne avec la toute dernière énergie parce que nous sommes pendant l’état de siège. Mais aussi nous sommes pendant l’état de couvre-feu », s’est-il désolé.
Il convient de noter que Bulengera fait partie des municipalités de Butembo qui font face, depuis un bon bout de temps, au banditisme urbain communément appelé « Kasukwisme » (Usage du pied-de-biche et autres armes blanches pour infiltration dans des maisons, Ndlr). Les auteurs blessent souvent les habitants des maisons qu’ils ciblent avant de s’enfuir avec des biens pillés. Le plaidoyer de la population pour l’éradication de ce phénomène attend de trouver définitivement une réponse favorable en cette période où une mesure de couvre-feu est instaurée dans la région pour faire face à l’insécurité.
Patrick Kalungwana